Initialement prévue pour le premier trimestre 2024, la mise en service de Sigipes 2 tarde à se concrétiser, mettant en péril les objectifs fixés par le gouvernement en matière de gestion administrative et de suivi du personnel de l’État.
Le nouveau système, qui intègre des fonctionnalités de biométrie et d’archivage électronique, devrait améliorer la mobilité des fonctionnaires et permettre une gestion plus efficace des cas d’absence et de décès. Qu’est ce qui coince ? Le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative confirme qu’il existe des défaillances compromettant l’entrée en service de Sigipes 2. Joseph Le a récemment exprimé sa profonde préoccupation quant au retard considérable dans la mise en service du projet « Nouveau Sigipes ». Dans un communiqué daté du 8 mai, il a révélé avoir effectué une visite inopinée sur le site du projet pour évaluer l’état d’avancement des travaux de finalisation de cette deuxième version du Système informatique de gestion intégré des personnels de l’État et de la solde (Sigipes II), dont les travaux ont officiellement été lancés le 29 juin 2021.
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Cependant, cette visite a révélé des lacunes inquiétantes, notamment un relâchement et un manque d’engagement de la part de certains acteurs clés du projet, compromettant ainsi le respect des délais fixés, dit-il. Parmi les observations les plus préoccupantes, l’on note la remontée timide des données de reprise et des cas d’absences injustifiées et incompréhensibles de membres essentiels impliqués dans le paramétrage des données fonctionnelles et opérationnelles.
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Selon Joseph Le, ces défaillances techniques vont à l’encontre des engagements contractuels pris envers la Société informatique et du management de la Communication (Simac), l’entreprise italienne choisie pour la matérialisation de ce projet. Toute chose qui, dit-il, « n’est pas de nature à faire prospérer les travaux dans les délais souhaités et peut porter un sérieux préjudice au chronogramme arrêté qui devrait aboutir, dans les prochaines semaines, à la mise en exploitation réelle de l’application fortement attendue par le gouvernement de la République et l’opinion publique nationale ».
Ce retard n’est pas nouveau pour ce projet, qui avait déjà été lancé en 2014 avec des promesses de livraison pour 2016. Aucune étiquette pour cette publication.