Le Cameroun vient de mettre son premier index pour évaluer l’état d’avancement de développement de ses 360 communes.
L’outil dont il est question a été adopté le 7 mai 2024 lors d’une session extraordinaire du Conseil national de la décentralisation (CND), qui a été présidée par Joseph Dion Ngute. Premier ministre. Dans le communiqué qui a sanctionné les travaux de ladite session, il a été bien rappelé que « l’Indice de développement local (Idl) va permettre au gouvernement d’apprécier le niveau de développement des communes et des 14 communautés urbaines du pays». Pour le ministre de la Décentralisation et du Développement Local (Minddevel), l’Indice de développement local, est là aussi pour permettre la distribution des ressources qui sont affectées aux différentes collectivités territoriales décentralisées, a complété, Georges Elanga Obam, qui a été repris par nos confrères du quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune.
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En suivant les explications de certains élus locaux, on retient que l’Indice de développement local de chaque Collectivité territoriale décentralisées va être calculé chaque année. Et que la méthode de calcul adoptée va tenir compte de 27 indicateurs répartis dans six domaines à savoir, l’action économique, l’infrastructure et le cadre de vie, la santé de la population, l’action sociale, l’éducation et la gouvernance locale. Une méthodologie qui est le résultat du calcul bien fait à partir d’une enquête pilote menée par l’Institut National de la Statistique (Ins) auprès de près de 40 communes.
Il faut-être le rappeler, l’idée de cet instrument n’est pas récente. C’est en principe en 2013 que le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom), la banque des communes, a suggéré au gouvernement de choisir un index pour mesurer le niveau de développement des Collectivités territoriales décentralisées sans que cela attire outre mesure les autorités. Il a fallu attendre 2022, pour voir l’idée renaitre de ces cendres, portée cette fois-ci par Joseph Dion Ngute qui s’est penché sur le dossier en mettant en place un comité ad hoc pour y réfléchir. Une proposition en est sortie 2 ans après. Mais la réflexion continue encre.
Alphonse Jènè