Face au retard du projet Nouveau Sigipes, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra) tire la sonnette d’alarme et exige une mobilisation générale.
Joseph Anderson Le, a exprimé sa vive préoccupation face au retard considérable accusé dans la mise en œuvre du projet « nouveau Sigipes », lors d’une visite inopinée sur le site du projet le 8 mai 2024 où il a constaté des manquements inquiétants qui menacent le respect des délais fixés.
Manque d’engagement et défaillances techniques
Le ministre a déploré le relâchement et le manque d’engagement de certains acteurs clés du projet, ce qui se traduit par une remontée timide des données et des absences injustifiées de membres essentiels. Ces défaillances techniques, contraires aux engagements contractuels pris avec l’entreprise Simac en charge de la réalisation du projet, risquent de compromettre le chronogramme et retarder davantage la mise en service du système.
Un retard aux lourdes conséquences
Initialement prévue pour le premier trimestre 2024, la mise en service de Sigipes 2 accuse un retard important, mettant en péril les objectifs du gouvernement en matière de gestion administrative et du suivi du personnel de l’Etat. Ce nouveau système, qui intègre des fonctionnalités de biométrie et d’archivage électronique, devait permettre d’améliorer la mobilité des fonctionnaires et d’optimiser la gestion des cas d’absence et de décès.
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Un appel à la mobilisation générale
Face à cette situation alarmante, Joseph Anderson Le, également président du Comité interministériel du projet, a lancé un appel urgent à toutes les parties prenantes pour une mobilisation générale. Il exige une reprise en main immédiate du personnel impliqué, une assiduité et une discipline assez rigoureuse afin de répondre aux attentes du prestataire et respecter les délais impartis. Le ministre a martelé qu’ « aucune défaillance ne sera tolérée et que des mesures strictes seront appliquées pour garantir le succès du projet ».
Un projet en proie à des retards récurrents
Le retard du nouveau Sigipes n’est malheureusement pas une nouveauté. Déjà lancé en 2014 avec des promesses de livraison en 2016, le projet a connu de nombreux reports et s’est heurté à des obstacles techniques et administratifs à maintes reprises. Malgré les investissements consentis et les efforts déployés, les échéances n’ont jamais été respectées.
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Un nouveau chapitre pour la gestion du personnel de l’État
Le nouveau Sigipes est appelé à jouer un rôle crucial dans la modernisation de la gestion du personnel de l’État camerounais. Son déploiement effectif permettra d’améliorer l’efficacité des processus administratifs, de fiabiliser les données relatives aux fonctionnaires et de garantir une meilleure transparence dans la gestion des ressources humaines.
Un défi collectif à relever
Le retard du projet est un revers pour les ambitions du gouvernement en matière de modernisation de l’administration publique. Cependant, il ne s’agit pas d’une fatalité. La mobilisation collective des acteurs impliqués, sous l’impulsion déterminée du Minfopra, peut permettre de surmonter les obstacles et de mener à bien ce projet d’envergure. Le succès du Nouveau Sigipes contribuera à l’amélioration de la gestion des ressources humaines de l’État et à l’instauration d’une administration publique plus performante et plus proche des citoyens. Aucune étiquette pour cette publication.