Douala, la cité économique, ville portuaire et poumon économique est en proie à un phénomène nouveau « microbes » qui fait de la résistance. Quelle stratégie peut-on adopter pour endiguer ces actes d’agression et meurtres sur les populations? Explication !
Selon des experts en criminologie, « il ne suffit pas d’interpeller des criminels présumés et de les déférer auprès d’un Parquet pour estimer avoir reglé un problème ». A les croire, « le développement fulgurant des microbes dans la ville de Douala est dû à de nombreux facteurs parmi lesquels l’absence d’une véritable stratégie portée vers une étude permanente et préventive de ce phénomène ainsi que des délinquants composant ces groupes criminels aux fins de structuration d’une réponse efficiente et durable audit phénomène », conviennent ils.
Eux qui soutiennent que « l’étude systématique du phénomène Criminel est au cœur de toute démarche de riposte efficiente. Il ne suffit pas d’interpeller des individus, encore faudrait-il procéder à leur profilage via les Sciences et Techniques Criminelles empiriques ( Sociologie Criminelle, Victimologie, Criminologie, Pyschologie criminelle, Pyschocriminologie, Pyschologie d la personnalité..) afin de cerner leurs motivations profondes en rapport avec les actes criminels perpétrés par eux ».
A lire : Insécurité: le gouvernement sort le muscle
Poursuivant, les experts arguent que « l’analyse des victimes est déterminante dans le cadre du profilage de ces délinquants sévissant en bandes armées. Ces microbes ont pris le temps d’étudier les faiblesses du dispositif de riposte des forces de sécurité et sans nul doute de l’institution judiciaire et c’est pour cela qu’ils éprouvent du plaisir à s’attaquer facilement aux populations . Ces populations sont à la merci de ces groupes criminels qui désormais sévissent sur ce qu’ils considèrent comme un » No man’s land » ».
Aussi conseillent-ils qu’ « Il appartient aux pouvoirs publics de faire une part belle aux Sciences Criminelles empiriques dans le cadre de leurs actions de riposte. Le fait que les unités de police et de gendarmerie ainsi que la Justice ne soient pas rompues en matière d’expertise criminologique , victimologique et Pyschocriminologique constitue l’une des causes majeures du développement fulgurant de ce phénomène criminel. Il est impératif de faire du phénomène des microbes , l’objet d’une étude criminologique profonde.
A lire : Insécurité à Douala : déjà 8 présumés « microbes » arrêtés
Toute démarche de répression pertinente contre un phénomène criminel doit essentiellement reposer sur une expertise d’analyse criminelle des faits et des individus composant les groupes criminels ciblés. Arrêter des délinquants présumés dans le cadre d’une riposte contre un phénomène Criminel émergent exige préalablement de déployer une expertise en profilage criminel, toute chose impliquant un profilage comportemental, un profilage d’investigation, un profilage de scènes de crimes ».
Ainsi donc, « il y a lieu de déterminer clairement si l’on veut lutter profondément contre ce phénomène le profil des individus qui composent ces groupes criminels, cela implique de dresser leur profil social , leur profil Psycho-criminologique, leur mode opératoire, leur organisation, la signature de leurs actes criminels, le profil de leurs victimes, leur motivation quant au choix de leurs cibles ( victimes). Il est impératif d’analyser la réaction de l’institution judiciaire face à ce phénomène afin d’identifier profondément ses carences et la formulation des recommandations à même de l’aider à réagir efficacement », préconise pour terminer Siméon Wachou, expert criminel de justice.
Qui soutient mordicus qu’il appartient à l’État de promouvoir les Sciences Criminelles empiriques dans le cadre de la prévention et la gestion de la criminalité au Cameroun.