La partie septentrionale du pays est la zone la plus touchée par Hépatites virales. Des mesures de prévention et de sensibilisation accrues attendues du gouvernement.
Au Cameroun, l’hépatite virale est une épidémie cachée. Près d’un camerounais sur 10 est porteur de l’hépatite B, faute de prévention et de compréhension de l’importance de la vaccination. Se faire vacciner contre l’hépatite n’a jamais été une priorité pour de nombreux camerounais. Depuis l’introduction du vaccin [contre l’hépatite B] en 2005, la prévalence est de moins d’1% dans la génération qui est vaccinée .Le Cameroun, un pays de 27 millions d’habitants, fait partie des pays à haute endémicité pour l’hépatite virale. 1,3% de la population souffre de l’hépatite C contre 8,3% pour l’hépatite B.
Le ministre de la Santé publique du pays attribue le taux de prévalence élevé à l’ignorance et à l’adoption de pratiques et comportements à risque. A cet effet, il perçoit la maladie comme « l’une des plus contagieuses » qui existe. « Les chiffres de la prévalence aux plans mondial, africain et national méritent qu’on y accorde la plus grande attention », confiât alors le ministre de la santé publique, le Dr Malachie Manaouda. « Nous avons le devoir d’agir à la fois sur la prévention et la prise en charge des hépatites », promettait-il.
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Au regard de cette situation, le Dr Malachie note que le gouvernement camerounais « a conscience de la nécessité de sensibiliser toutes les parties prenantes, pour que soient prises des mesures efficaces et efficientes de prévention et de traitement de ces infections ». Une personne atteinte de l’hépatite B peut avoir l’impression d’être en bonne santé : la maladie peut passer inaperçue, ou, si elle devient chronique, mener au développement d’un cancer du foie ou d’une cirrhose. Une personne qui a été infectée reste infectée et contagieuse à vie.
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« On ne possède pas encore de données exactes sur les causes de cette pathologie. Cependant, on note surtout l’absence de moyens de prévention », déclarait le Dr Shalom Tchokfe Ndoula, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination du Cameroun. « La plupart des patients qui souffrent de l’hépatite virale B depuis une longue période l’ont probablement contractée en bas âge », ajoutait-il.
Le nombre de personnes infectées par l’hépatite a connu une progression. Le Cameroun ne disposait pas d’une politique nationale de prévention jusqu’à récemment. Le pays, apprend-on, a introduit le vaccin contre hépatite B en 2005. Le vaccin est administré à l’âge de six semaines, dix semaines et quatorze semaines à tous les nouveau-nés.
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