Selon les statistiques, environ 1000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans sont diagnostiqués avec un cancer chaque année au Cameroun. Le Plan stratégique national de prévention et de lutte contre le cancer (PSNPLCa) 2020-2024 révèle que les cancers pédiatriques représentent 1 à 23% de l’ensemble des cancers.
Au Cameroun, l’on estime que chaque année, un cancer est diagnostiqué en moyenne chez 1 000 enfants et adolescents de 0 à 19 ans. Selon Dr Justine Essono, secrétaire permanente adjointe du Comité national de lutte contre le cancer (Cnlca), « généralement, on entend par cancer pédiatrique, toute tumeur qui survient chez un enfant de cette tranche d’âge. Les formes les plus fréquentes sont le rétinoblastome (cancer de l’œil), la leucémie (cancer du sang), le lymphome (cancer du système immunitaire) et les tumeurs solides comme l’ostéosarcome (cancer osseux) et le néphroblastome (cancer du rein), appelé aussi tumeur de Wilms ».
A la différence des cancers de l’adulte, poursuit-elle, la grande majorité des cancers de l’enfant n’ont pas de cause connue. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), certaines infections chroniques comme l’infection à VIH, l’infection à virus d’Epstein-Barr et le paludisme sont des facteurs de risque de cancer chez l’enfant, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme le Cameroun.
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Toutefois, les signes et les symptômes sont semblables à la plupart des maladies courantes de l’enfant. « Ça peut aller d’une fièvre à de l’anémie répétée, des tuméfactions au niveau des os, un abdomen qui augmente de volume, les yeux de l’enfant qui brille dans la nuit, le strabisme… », tient à préciser Dr Essono. Pour ce spécialiste, la persistance après un traitement bien conduit doit alerter le parent ou le personnel de santé.
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Ainsi, si les symptômes ne s’améliorent pas après avoir reçu les premiers soins, il est recommandé de référer les enfants vers un centre de prise en charge agréé comme la Fondation Chantal Biya ou la Mbingo Baptist Hospital à Bamenda.
La menace est désormais réelle et il faut noter que depuis quelques années, des associations aux côtés des pouvoirs publics sensibilisent dans les quartiers. Objectif : faire comprendre au public que les cancers pédiatriques existent, et qu’ils se soignent dans le pays.
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