Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc) accueillera Me Lavoisier Tsapy ce dimanche 11 mai 2025 à Bafoussam. L’actuel adjoint au maire de Bafoussam 1er prendra officiellement sa carte de militant du parti de Maurice Kamto.
La cérémonie qui s’annonce très solennelle se tiendra au siège régional de l’Ouest du Mrc le 11 mai prochain. Plusieurs dizaines d’élus, venus de différents partis, y sont également attendus. Tous officialiseront leur adhésion au parti de Maurice Kamto.
Me Lavoisier Tsapy n’est pas un inconnu de la scène politique au Cameroun. Avocat au barreau du Cameroun, il est engagé en politique depuis les années 1990. Il fut conseiller juridique du Social Democratic Front (Sdf). Et a défendu des militants du Mrc arrêtés lors des marches du 22 septembre 2020.
Sa décision intervient à quelques mois d’échéances électorales cruciales, notamment celle de la présidentielle prévue en octobre prochain. Elle confirme le renforcement du Mrc sur le terrain. Le parti multiplie les adhésions d’élus en fonction et espère renforcer son implantation locale grâce à ces nouvelles adhésions.
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Une étape importante pour le Mrc
Me Tsapy milite depuis plus de 30 ans contre le pouvoir en place et son ralliement marque une étape importante pour le Mrc. En 2021, il déclarait : « Si les forces de l’opposition coalisent, le Rdpc n’a aucun espoir. » Il critiquait aussi la gestion de la crise anglophone. Selon lui, « le gouvernement a préféré la violence au dialogue ».
Plusieurs figures du Mrc s’en sont félicitées. Parmi elles, Kand Owalski et Me Fabien Kengne. Ce dernier a d’ailleurs confirmé qu’il se déplacera à Bafoussam pour assister à la cérémonie. Il rappelle l’engagement constant de Me Tsapy, malgré les divergences politiques. « Je serai à Bafoussam le dimanche 11 Mai 2025 assister à l’entrée solennelle de mon très cher et éminent confrère maître Tsapy Lavoisier dans mon parti, le Mrc. Il n’a jamais trahi la cause pour laquelle il s’est engagé dans le Sdf depuis les années 90 ».
Le droit camerounais autorise ces changements politiques. L’article 15, alinéa 3, de la Constitution garantit la liberté de mandat des élus. Un élu peut donc changer de camp sans perdre son siège.