L’ancien Premier ministre Philemon Yang, est le plénipotentiaire du Cameroun. Il a été élu par acclamation, président de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le vote s’est déroulé le jeudi 6 juin 2024. Le camerounais succède Denis Francis de Trinité-et-Tobago, qui a présidé la 78ème session. L’ex-chef du gouvernement camerounais va débuter son mandat le 10 septembre 2024 au siège de l’Onu à New York, aux États-Unis. Il devient de ce fait, le deuxième représentant de l’Afrique centrale à occuper ce poste, après le Gabonais Jean Ping qui a eu à tenir cette fonction en 2004-2005.
Une récompense méritée
Un véritable couronnement d’une carrière poli politique et diplomatique bien remplie pour ce magistrat de formation, qui est sorti de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) en 1975.
Pour rester dans sa carrière, il faut noter que c’est en 1975 qu’il débute sa longue carrière au sein du gouvernement comme vice-ministre de l’Administration territoriale et 5 années plus tard, c’est-à-dire en 1979, il nommé par le président Ahmadou Ahidjo, ministre des Mines et de l’Énergie. Poste qu’il occupe jusqu’en 1984 où il va devenir ambassadeur du Cameroun au Canada jusqu’en 2004 où il entre à la présidence de la République comme secrétaire général adjoint.
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Il est nommé ensuite Premier ministre en 2009 et il le sera pendant 10 ans. Il le quitte en 2019. Originaire du village Oku dans le département du Bui, au Nord-Ouest, Philemon Yang a été fait grand chancelier des ordres nationaux en 2020.
Sa désignation pour présider la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, est considérée comme « une récompense méritée par un homme qui a soutenu Paul Biya, qui, en retour, a joué un grand rôle en appelant ses paires africaines, à soutenir cette candidature », explique Honoré Befunda, internationaliste qui pense encore que « c’est une grande victoire de la diplomatie camerounaise.
Tout avait déjà été fait par la Cemac depuis juillet 2023, au Gabon lors de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. L’Ua a juste appuyé cette démarche », fait-il alors savoir.
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