Elles sont indignées par l’attribution par le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim d’un permis de recherche dénommé « Koubou Est » à une entreprise chinoise.
Les populations de Batouri sont pratiquement sur le pied de guerre depuis que le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim a attribué un permis de recherche dénommé « Koubou Est » à une entreprise chinoise. Ledit permis d’exploration attribué à la société chinoise Xin Yuan Mining Sarl, représenté par son gérant M. Hong Wenqiang permettra à cette structure étrangère d’exploiter de l’or et des substances connexes.
Ce que n’apprécient pas les populations qui dénoncent le patron des Mines par intérim Pr Fuh Calistus Gentry. Elles s’insurgent contre le fait que « les cours d’eau qui ceinturent la mine du village Kambele, par exemple, ont pris une couleur jaunâtre à cause de la boue rejetée. En saison sèche, les poissons meurent et flottent à la surface », dénonce un confrère.
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Qui affirme que « dans la périphérie de Batouri, les populations éprouvent des difficultés à trouver de l’eau potable et ne peuvent plus pêcher dans le fleuve Kadey en raison du degré élevé de pollution de ses eaux. Entre maladies hydriques, infections pulmonaires et maladies de la peau, les communautés n’ont que leurs yeux pour pleurer. La société civile ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental et sanitaire ».
Sous l’appellation « Koubou Est », ce permis de recherche s’étale sur une période initiale de trois ans renouvelable trois fois. Il « donne le droit exclusif à la société Xin Yuan Mining Sarl de conduire les travaux de recherche sur toute l’étendue de la superficie », avons-nous appris. Toute chose contestée par les populations. Elles qui est conscientes de ce que ce site d’une superficie totale de 41 km2 non seulement couvre des villages, des habitations, des écoles, les services administratifs mais également des tombes et sépulcres de plusieurs grands chefs, guerriers et même des hautes personnalités ayant servi l’Etat.
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« Les populations de Batouri dans leur ensemble s’opposent fermement à ce permis de recherche et se posent la question de savoir quelles sont les réelles motivations qui ont conduit à sa délivrance et demandent au Gouvernement de sursoir cette activité compte tenu du fait que ce permis d’exploration constitue le préalable à l’attribution d’un permis d’exploitation une fois que la société chinoise fournirait la preuve de l’existence d’un gisement à l’intérieur du périmètre d’exploration ; il serait donc judicieux que les autorités prennent en compte les préoccupations desdites populations sachant le risque des graves troubles que pourrait induire cette sinueuse affaire », fulminent les autochtones qui appellent à l’arbitrage du chef de l’Etat. Aucune étiquette pour cette publication.