La campagne électorale est en préparation avec des missionnaires. Qui devront faire face à la colère des populations. Qui, ces derniers temps interdisent les meetings du Rdpc.
A quelques jours de la convocation du corps électoral, ça grouille au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais. Dans la foulée, l’on annonce une foultitude de villes où la campagne électorale pourrait être lancée sous peu.
Kousseri, Douala, Kribi, Bagangté, Nkongsamba, Limbe sont donc en lice pour ce lancement de la campagne électorale de Paul Biya. Dans le même temps, nos sources affirment que des missionnaires seront bientôt en mission avancée sur le terrain.
Selon certains activistes politiques, il faut tout mettre en œuvre pour barrer la voie aux anciens ministres. Eux qui seraient à la rescousse de leur système chacun, dans sa communauté respective.
A quelle fin ? « Pour tuer dans l’œuf le changement véritable. Neutraliser la grogne populaire. Pérenniser le néocolonialisme. Le chômage et la pauvreté au Cameroun », nous répondent-ils à l’unisson.
Pour ces activistes politiques, Le peuple camerounais doit rester en éveil et très vigilant. Car, se disent-ils, l’emballage changera mais le système restera le même. « Le peuple camerounais dans son entière majorité ne demande pas de changer l’emballage uniquement. Mais de changer de système et de génération », répètent-ils à loisir.
Invitant les jeunes et les femmes à être debout, il explique que « les anciens du système sont le système qui a pourri notre existence de génération en génération. Un Cameroun uni, meilleur et plus jeune devient possible maintenant ! »
Des figures influentes
Toutefois lesdits activistes reconnaissent que la démission de Tchiroma est révélatrice d’une tendance plus large. Celle des figures influentes du régime cherchant à se repositionner à l’approche de périodes électorales. Ou lors de périodes de troubles sociopolitiques. Selon eux, « cette posture tactique leur permet, sans grand effort. De se revêtir d’un costume d’opposant, tout en capitalisant sur la fatigue, la déception, voire le désespoir populaire ».
Pour terminer, ils rappellent clairement que la crédibilité politique ne s’acquiert ni par une démission de circonstance. Ni par des proclamations opportunes. Elle se forge dans la constance des engagements. Dans l’intégrité des positions prises face aux grandes questions qui agitent notre société.