L’ambiance électorale est mouvementées, du moins Paul Biya est mis à rudes épreuves. la pression monte pour la présidentielle de 2025 au Cameroun. Le chef de l’Etat fait désormais face à de multiples dangers qui continuent de menacer la démocratie.
Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes au sein du Rdpc, parti au pouvoir. Une grogne sourde semble s’être emparée de ce parti politique. Paul Biya fait face à la fronde des militants en colère. Des images des populations de Ma’an dans la vallée du Ntem. Qui barricadent la route pour empêcher la tenue du meeting du Rdpc a fait le tour du monde.
Un exemple qui risque de faire tâche d’huile
On y voit le sous-préfet, le commandant de brigade. Et le commissaire de police et les forces de sécurité, visiblement sur les dents. Face à des populations qui se plaignent d’avoir fait 6 mois sans électricité. Alors qu’ils abritent le barrage hydroélectrique de Menve’ele. Qui pourtant alimente d’autres régions du Cameroun.
Selon nos sources, d’importantes démissions se feront ces jours-ci au sein de cette chapelle politique. Les mêmes sources dévoilent que des membres du comité central ont également clairement manifesté leur intention de quitter la barque. Y compris certains pontes du régime qui sont sur le départ.
06 ministères sans ministres titulaires
Au parfum de la situation, Paul Biya reconnait cependant que « de multiples dangers continuent de menacer notre démocratie. A nous de la protéger contre les excès et les écueils de toute nature. Notamment : les fanatismes, l’intolérance, l’exacerbation du tribalisme et le régionalisme ».
Avec 06 ministères sans ministres titulaires, le chef de l’Etat plus que jamais contraint. De procéder à un réaménagement de l’équipe gouvernementale. Avec la démission de Bello Bouba Maigari. Le Cameroun sera le seul pays au monde à avoir fonctionné pendant des années. Avec des ministres décédés ou démissionnaires non remplacés.
Il s’agit de Issa Tchiroma (Minefop, démissionnaire), Dodo Ndoke (Mindmit décédé), Ananga Messina ( Mindel Minader décédée). Alim Hayatou ( SE Minsante, décédé), Adoum Garoua ( Mindel Minrex).
La pression des militants
A en croire Jean Baptiste Atemengue dans Le Club sur Bnews1. « Le président Paul Biya lui-même reçoit la pression de ses militants surtout en ce moment. Il y en a qui l’appellent à se présenter, il n’a pas répondu. C’est une pression. Il y en a qui réclament un remaniement gouvernemental pour une équipe de campagne, d’autres pensent autrement », dit-il.
Il poursuit : « c’est aussi une pression en soi. Il y en a qui réclament beaucoup d’autres choses au président Paul Biya au sein de son propre parti. Donc c’est normal dans chaque parti politique que la base réclame des choses à ses dirigeants ».
A propos de la rupture d’avec l’Undp, l’élu local pense que «si ça permet de clarifier les choses. Ça devrait aussi permettre de clarifier les choses au sein de notre parti (Rdpc Ndlr). Parce qu’autant eux ils dénoncent le caractère mou de cette alliance qui n’a pas été ferme durant cette décennie. Autant la mollesse de cette alliance joue aussi en défaveur du Rdpc ».