Le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) en colère Maurice Kamto, n’est pas d’accord avec les inscriptions sur les listes électorales.
Comme certains acteurs politiques et de la société civile, le Pr Maurice Kamto, l’une des figures de proue de l’opposition camerounaise a vertement accusé le Directeur général des élections à Elecam de «torpiller l’opération d’inscription sur les listes électorales». Pour le président national du Mrc «le directeur général des élections à Elecam (Elections Cameroon Ndlr) et les membres du conseil électoral de cet organe en charge de l’organisation des scrutins, sont en train de perpétrer un coup d’État électoral», a-t-il déclaré face aux médias en indiquant quelques faits qui fondent ses soupçons.
Maurice Kamto en colère a cité entre autres, le gel délibéré du corps électoral à 7 millions d’électeurs inscrits depuis 10 ans, alors même que la population a augmenté d’environ 10 millions d’habitants dans cet espace. Le président national du Mrc a également cité l’annonce préventive d’Erick Essoussse, le Directeur général des élections, de ne pas modifier le corps électoral par toilettage des listes. Par exemple, sur 200 000 nouveaux inscrits il ne pourrait en rester que 50 000», fait savoir M. Kamto.
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L’autre accusation portée par l’opposant contre Elecam c’est « d’entraver les inscriptions sur les listes électorales en rendant volontairement indisponibles les kits d’inscription, alors que l’État alloue chaque année un budget conséquent à Elecam et que le DG d’Elecam a annoncé depuis plusieurs mois que les kits de nouvelle génération ont été importés et attendent sous douane au port», des accusations qui collent avec la sortie du ministre de l’administration territoriale le 2 mai 2024 où Paul Atanga Nji avait mis en garde ces partis politiques qui feraient sortir de force des populations pour les amener à s’inscrire sur les listes électorales. Ceux-là, avait dit le Minat, vont «tomber sous le coup d’accusations de troubles à l’ordre public», avait déclaré Atanga Nji.
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Pour rester dans le registre des inscriptions sur les listes électorales, Maurice Kamto a évoqué la question des Camerounais de l’étranger et là encore, le leader du Mrc a accusé Elecam de n’avoir ouvert le processus qu’au mois d’avril, soit 120 jours donc quatre mois après l’ouverture réglementaire dudit processus.
Le débat semble prendre de grandes proportions encore le Cameroun est à quelques mois d’une année avec trois scrutins prévus. Si l’on s’en tient au calendrier électoral, 2025 va connaitre les élections couplées législatives et municipales prévues en février et la présidentielle qui doit se tenir en octobre. Aucune étiquette pour cette publication.