25 000 arbres fruitiers ont été plantés dans des écoles du Mayo-Danay pour préserver l’espace de vie des populations.
Avec pour nom de baptême « École verte », l’initiative qui vient d’être lancée dans le département du Mayo-Danay à l’Extrême-Nord, visant un objectif précis. En suivant les porteurs de l’opération, il est tout simplement question de « renforcer la préservation de l’environnement et d’améliorer les conditions de vie des communautés locales », nous a-t-on expliqué le 19 juillet dernier lors de la plantation des premiers arbres.
L’activité qui a duré trois jours a connu n succès avec la mise sous terre de 25 000 plants fruitiers sous l’encouragement du secrétaire d’État au ministère des Enseignements secondaires Boniface Bayaola, par ailleurs élite de la région.
« Il faut que les élites s’y mettent, et surtout que ceux qui ont des moyens et des possibilités associent les populations, les jeunes surtout dans l’appropriation des actions de développement comme celle que nous venons de vivre.
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C’est une grande marque d’attention et un geste fort qui doivent en même temps toucher les autorités municipales des autres localités dans la région de l’Extrême-Nord qui fait face aux aléas climatiques de tout genre, surtout la sécheresse », a dit notre confrère Ajewa qui nous explique d’ailleurs que 35 écoles, dans quatre arrondissements sont concernées.
Il s’agit de Datchéka, Kar-Hay, Tchatibali et Kalfou. Ces arbres vont non seulement produire de la verdure avec de l’ombre assurée pour le confort des élèves et leurs enseignants, mais aussi et surtout relever le niveau d’oxygène dans l’environnement. Ils vont à la fin produire des fruits nécessaires pour l’alimentation
Pour pierre Chekem, « au-delà de tout, c’est un grand moment de lutter contre la déforestation pour atténuer les impacts du changement climatique palpable au Cameroun… », a laissé entendre l’environnementaliste.
32 000 hectares de terres restaurés
Pour la mémoire, c’est depuis 1970 que le Cameroun s’est engagé dans l’opération « Sahel vert », avec pour objectif, freiner l’avancée du désert et d’éduquer les populations sur la préservation de l’environnement. Seulement, ce programme a été interrompu dans les années 1980 en raison de crises économiques, mais l’opération a été relancée en 2008.
Les statistiques officielles parlent de 32 000 hectares de terres dégradées qui ont été restaurés dans la région de l’Extrême-Nord entre 2008 et 2019. Le reboisement a été réalisé à travers la création de 126 parcelles réparties dans six départements y compris le Mayo-Danay.
Hermine Yèyè