Depuis l’approbation par le gouvernement du rachat des actifs de Guinness Cameroun (GCSA) par le groupe Castel, le brasseur français Pierre Castel affirme avoir déjà réalisé depuis la date 45 milliards de FCFA d’investissements .
Il y a de cela 1 an, la branche du groupe français et brassicole Castel s’était proposé de racheter la filiale de Guinness du britannique Diageo au Cameroun, malgré l’opposition et l’annonce d’une attaque en justice de L’Union Camerounaise des brasseries en 2022.
Apres avoir obtenu un avis favorable de la commission National de la concurrence du ministère du commerce, de la CEMAC (à travers son organe du conseil communauté de la concurrence) le 29 Mars 2023, Castel, le nouveaux chef de la filiale Guinness Cameroun a pu réaliser un total de 45 milliards de FCFA d’investissements par la suite.
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Le gouvernement avait couru le risque de soutenir cette transaction du groupe Castel avec la filiale du groupe Guinness au Cameroun, en raison de l’article 61 sur le règlement qui dispose que, « Sont incompatibles avec le marché commun, les opérateurs de concentration qui réduise sensiblement la concurrence et qui ont pour effet de restreindre sensiblement les possibilité de choix des fournisseurs des clients ou des consommateurs ; limiter l’accès aux sources d’approvisionnement ou aux débouchés » selon la publication CT,Avocats/Attorney.
En effet aujourd’hui, la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun ou Boisson du Cameroun détiennent à elle seule 90% des parts de marché en raison de cette fusion avec Guinness.
L’UBC et BRASAF (Brasserie Samuel Foyou) ne doivent désormais se partager que les restes des 10% des parts du marché national. De fait, la filiale Castel détient le quasi-monopole dans le domaine des activités brassicoles du pays.
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Cette situation de position dominante de Castel sur le territoire national a cependant amené l’Union Camerounaise des brasseries à songer à une plainte contre son concurrent, auprès de la cour de justice communautaire de N’Djamena au Tchad.
Le plaignant déconcerté a énoncé dans sa plainte entre autre, : « Voir les règles de la concurrence ainsi piétinées par l’institution même qui est sensée veiller à leur parfaites application surprend et interroge à la fois ; la principale question étant celle de savoir pour quelle raison les autorités de la concurrence ont-elles choisi de contourner leur obligation de publicité et d’approuver une opération d’une telle envergure en catimini ». Aucune étiquette pour cette publication.