L’artiste musicien Aijo Mamadou est finalement mort vendredi, 20 septembre 2024 au CHU de Yaoundé alors qu’il luttait contre la maladie depuis plusieurs années.
La triste nouvelle a secoué la scène musicale camerounaise. Après une longue bataille contre la maladie, Aijo Mamadou l’artiste musicien talentueux a finalement rendu son dernier souffle vendredi dernier aux alentours de 20h, au Centre Hospitalier Universitaire de Yaoundé, alors qu’il était sous oxygène.
Il y a peu avant sa mort, une triste nouvelle associée à une image faisaient le tour des réseaux sociaux. Elle mettait en scène le talentueux artiste du bikutsi dans un état de santé très critique, tout en implorant l’aide et les prières du public.
En réalité, la santé de l’artiste avant que son état ne s’aggrave, se détériorait déjà depuis plusieurs années. Ainsi, son décès laisse un immense vide dans le cœur de ses fans et de toute l’industrie musicale.
Reconnu pour son style unique, Aijo Mamadou a captivé les mélomanes avec ses titres en langue Bétis. Notamment la célèbre chanson « que tous ceux qui n’ont jamais trompés lèvent les doigts ».
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Parlant de la cause de sa maladie qui reste un mystère, plusieurs journaux qui suivaient l’artiste relèvent néanmoins que : « Aijo est mort de poison, il n’y a pas de doute là-dessus. L’homme a enduré des souffrances indicibles. Son ventre ne cessait de s’alourdir l’empêchant de trouver le repos, nuit après nuit. Tantôt, il ressentait des griffures invisibles, tantôt des pincements semblables à ceux d’un ténia vorace, parfois une brûlure sourde qui le consumait de l’intérieur », révèlent-ils.
Avant de poursuivre :« chaque matin, son ventre semblait gonfler davantage, émettant des gargouillements inquiétants, comme si la douleur cherchait à s’exprimer à travers lui. Cet homme humble a souffert, son corps trahit par une affliction inexplicable. Le comité qu’il avait lui-même constitué autour de lui a tout essayé pour le sauver; il a absorbé d’innombrables potions, mais rien n’apaise ses maux. Le poison qui le dévorait était insidieux, agissant lentement, et peut-être l’avait-il ingéré des années auparavant sans même s’en rendre compte ».
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Né sous le nom de Meva ‘a Martin Magloire, Aijo Mamadou a vu le jour le 28 juillet 1962 à Nanga Eboko dans la région du Centre, fils de Zepong Moni et de Julienne Abomo. Initialement passionné de boxe, il a tenté de combiner ce sport avec la musique, ce qui lui a valu son premier pseudonyme de Mevio le boxeur. Il était connu des habitués du cabaret Le Parisien situé à Montée Caveau, dans le quartier Mvog-Ada.
C’est en côtoyant les Zombies de la capitale que l’homme a vite séduit ses maîtres et charmé le public. Le succès dans la musique a éclipsé sa passion pour la boxe, qui n’était plus qu’un lointain souvenir que rappelait la gestuelle de l’artiste lors de ses pas de danse.