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Législatives: la France entre extrême droite et coalition introuvable

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La a abordé mercredi la dernière ligne droite des élections législatives, qui pourrait se solder par l’arrivée au de l’extrême droite ou par une coalition entre gauche, et centre-droit, sans précédent dans la du pays.

A quatre jours du second tour, le paysage politique est plus imprévisible que jamais, avec une forte dynamique en faveur du Rassemblement national (RN, extrême droite) de Jordan Bardella, qui rêve de composer le premier d’extrême droite en France depuis la Deuxième Guerre mondiale.

« Aujourd’hui, il y a un bloc en situation d’avoir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, c’est l’extrême droite », a prévenu le Premier ministre d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal. Dimanche, « soit le pouvoir sera entre les mains d’un gouvernement d’extrême droite, soit le pouvoir sera au Parlement. Moi, je me bats pour ce deuxième scénario ».

« Je ne (veux) pas donner de consigne de vote », a-t-il précisé dans la soiréed sur BFMTV, une chaîne d’information, mais « alerter en disant qu’il y a un risque d’une majorité absolue Rassemblement national, de l’extrême droite ».

Sur les 311 triangulaires – trois candidats qualifiés au second tour – issues du premier tour remporté par l’extrême droite, les deux-tiers ont fait l’objet de désistements des partis de gauche, de la droite républicaine et du centre-droit, dans le but de compliquer l’élection de candidats RN.

Les appareils tentent ainsi de passer outre leurs réticences et contradictions pour battre l’extrême droite. Mais ils doivent aussi convaincre les électeurs.

L’échiquier politique français a implosé avec la dissolution de l’Assemblée nationale par le français Emmanuel Macron, et le premier tour, le 30 juin, qui a placé le RN devant l’alliance des gauches du Nouveau front populaire (NFP).

La plupart des projections en sièges prévoient que le RN et ses alliés peineront à atteindre la majorité absolue (289 députés), renforçant l’hypothèse d’un scénario à trois blocs (extrême droite, gauche, macronistes), qui pourrait rendre le pays ingouvernable alors qu’il s’apprête à accueillir les Jeux olympiques.

– « Paralyser le pays » –

« La classe politique donne d’elle-même une image de plus en plus grotesque », a raillé Marine Le Pen, figure de proue de l’extrême droite, qui envisage un gouvernement avec une majorité relative, complétée par divers soutiens. Dans un entretien au quotidien Le Figaro, M. Bardella a dénoncé de son côté des alliances anti-RN destinées à « paralyser le pays », se disant « prêt à la main tendue » pour « élargir (s)a majorité ».

Il s’est efforcé de minimiser l’impact de révélations éclaboussant des figures sulfureuses de son parti, entre candidate arborant une casquette avec une croix gammée et septuagénaire condamnée en 1995 pour une prise d’otage à main armée. « Lorsqu’il y a des brebis galeuses – il peut arriver qu’il y en ait d’ailleurs – je n’ai pas la main qui tremble. Effectivement, j’ai souhaité retirer l’investiture », a-t-il dit.

En face, la concorde n’est guère de mise entre des forces disparates, encore farouchement adversaires le mois dernier.

Le Rassemblement national en tête des élections législatives

 

A lire: Le RN largement en tête de législatives historiques avant un second tour décisif

 

 

S’ils parviennent à empêcher le RN de l’emporter, les macronistes, une partie de la gauche et certains élus Les Républicains (LR, droite) auront la lourde tâche de bâtir un « gouvernement technique » appuyé sur une « grande coalition », courante dans bien des pays mais étrangère aux françaises.

La patronne des Ecologistes et figure montante de la gauche Marine Tondelier a résumé le défi d’une formule: « faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant ». L’ex-Premier ministre Edouard Philippe (centre-droit) a indiqué pour sa part qu’il voterait pour un communiste, dont il a salué « l’exigence démocratique ».

– Macron réduit au silence –

Mais le vernis ne semble pas épais derrière de profondes défiances mutuelles. « Il n’y aura jamais de gouvernement d’union nationale, c’est exclu au regard du fossé entre droite et gauche », a asséné un élu du Parti socialiste.

La gauche radicale de La France insoumise (LFI), le plus puissant parti du NFP mais aussi le plus clivant, a elle explicitement exclu de participer à une coalition.

Mercredi, Emmanuel Macron a martelé en Conseil des ministres qu’il n’était « pas question » de « gouverner » avec LFI. « Se désister aujourd’hui pour des élus de gauche face au Rassemblement national ne signifie pas gouverner demain avec LFI », a-t-il déclaré, selon plusieurs participants.

Mais sa parole ne porte plus depuis qu’il a pris, seul ou presque, la décision de convoquer des élections qui tournent à la déroute pour son camp.

Attendu pour le sommet de l’Otan à Washington la semaine prochaine, le semble aussi affaibli sur la scène internationale qui scrute ces élections dans l’un des piliers de l’Union européenne.

Mercredi soir, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est « inquiété » de l’issue du scrutin, quand Moscou a semblé apporter un message de au RN, la diplomatie russe mettant en avant le « succès indéniable de l’opposition » en France au premier tour, une réponse, notamment, au « dictat » de Washington et Bruxelles.

Source: Agence France-Presse Aucune étiquette pour cette publication.

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