La journée du lundi 8 juillet 2024 continue d’alimenter les conversations, non sans susciter des réactions de certains acteurs de la société civile.
L’incendie qui a eu lieu à proximité de la chefferie a laissé des familles entières sans abris. Les maisons ayant été ravagées par les flammes. Pourtant la Société de dépôt pétrolier (Scdp) a tous les moyens pour éviter les cas de ce genre.
C’est en tout cas la position de Didier Yimkoua, activiste et par ailleurs prescripteur du mouvement écologique n marche pour qui, la Scdp porte la lourde responsabilité de la catastrophe environnementale liée au déversement accidentel d’un camion-citerne chargé de produits pétroliers.
Pour lui donc, «dans un pays sérieux, cette entreprise aurait fait l’objet des inspections conjointes Minepded-Minée-Minmidt-Mintransport-Minsanté.
Malheureusement, les entreprises d’Etat peuvent piétiner les textes impunément. On ne rend pas compte tant qu’on bénéficie de la puissance du décret présidentiel et son corollaire les hautes instructions. Des écoulements de produits pétroliers sont signalés régulièrement dans le quartier qui ceinture le mur du siège de la direction générale, non loin de la rue de la casse, quartier Bessengue et du marché Mboppi. On se fiche pas mal des clameurs des pauvres hères », tonne-t-il en revenant sur le passé toujours douloureux.
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« Le 14 Février 1998 advint une catastrophe ferroviaire à Nsam. Cette année non loin du sinistre site, Efoulan, 16 ans après on a failli. Toutefois le danger rôde. Tout autour du siège de la direction générale de la SCDP, aucune garantie de sécurité. Les mouvements des camions citernes (pleins ou vides de produits inflammables) qui manœuvrent au carrefour feu rouge très encombré inquiètent les esprits sensibles. La catastrophe de Nsam aurait pu amener les propriétaires de la SCDP à moderniser le transport de ses produits par oléoducs (pipelines). Les hôpitaux spécialisés des brûlures on n’en a pas assez. Il y’a une clinique privée à Deido et l’hôpital général de Douala. Pourquoi ne pas créer des centres spécialisés des brûlures non loin des points critiques? Sera-t-il facile de joindre les deux centres spécialisés suscités au cas où il adviendrait une explosion suivie de l’incendie au carrefour feu rouge, au marché Mboppi, quartier Bessengue? Avec quoi va t’on transporter les brûlés, les victimes dans un environnement encombré, où la mobilité moins fluide?», s’interroge ce militant écologistes .
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Qui soutient fermement que « Si on ne peut absoudre la responsabilité du chauffeur (via le transporteur/marketer), la responsabilité certaine incombe à celui qui livre le produit dangereux dont la manipulation est soumise au respect scrupuleux des règles de sécurité et environnement. Après les maisons calcinées à Efoulan, c’est oublié et on est passé à autre chose. Quel est ce pays?», l’inquiétude est grande en tout cas. Aucune étiquette pour cette publication.