Elle condamne le gouvernement qu’elle dit porter la lourde responsabilité de la catastrophe environnementale liée au déversement accidentel d’un camion-citerne des produits pétroliers qui a explosé à Yaoundé au quartier Efoulan le 8 juillet dernier.
Le 8 juillet dernier, une catastrophe environnementale liée au déversement accidentel d’un camion-citerne chargé de produits pétroliers s’est produit au quartier Efoulan. Une catastrophe de plus qui a failli emporter des vies humaines. Face à l’ampleur du désastre, la société civile monte au créneau.
« Dans un pays sérieux, cette entreprise aurait fait l’objet des inspections conjointes Minepded/Minée/Minmidt/Mintransport/Minsanté. Malheureusement, les entreprises d’Etat peuvent piétiner les textes impunément. On ne rend pas compte tant qu’on bénéficie de la puissance du décret présidentiel et son corollaire les hautes instructions », dénonce le Mouvement Écologie en Marche.
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Qui fait malheureusement le constat de ce que « des écoulements de produits pétroliers sont signalés régulièrement dans le quartier qui ceinture le mur du siège de la direction générale, non loin de la rue de la casse, quartier Bessengue et du marché Mboppi. On se fiche pas mal des clameurs des pauvres hères ».
A en croire cette organisation de la société civile, le danger rode. « Le 14 Février 1998 advint une catastrophe ferroviaire à Nsam. Cette année non loin du sinistre site, Efoulan, 16 ans après on a failli. Toute fois le danger rôde. Tout autour du siège de la direction générale de la SCDP, aucune garantie de sécurité. Les mouvements des camions-citernes (pleins ou vides de produits inflammables) qui manœuvrent au carrefour feu rouge très encombré inquiètent les esprits sensibles. La catastrophe de Nsam aurait pu amener les propriétaires de la SCDP à moderniser le transport de ses produits par oléoducs (pipelines). Les hôpitaux spécialisés des brûlures on en a pas assez. Il y a une clinique privée à Deido et l’hôpital général de Douala. Pourquoi ne pas créer des centres spécialisés des brûlures non loin des points critiques? Sera-t-il facile de joindre les deux centres spécialisés suscités au cas où il adviendrait une explosion suivie de l’incendie au carrefour feu rouge, au marché Mboppi, quartier Bessengue? Avec quoi va t’on transporter les brûlés, les victimes dans un environnement encombré, où la mobilité moins fluide? » S’interroge-t-il.
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Dans certains pays, la prise en charge des accidentés et victimes est tout au moins excellente et singulièrement humanisée. Aucune étiquette pour cette publication.