Les personnes impliquées dans le vol des bébés réussissent généralement à s’échapper des mailles de la police à coup de millions.
Depuis hier, le vol d’un nouveau-né dans une formation hospitalière de la capitale politique défraie la chronique. Plus de peur que de mal, ce nouveau-né volé à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum dans l’arrondissement de Yaoundé 4e, dans la nuit du samedi 3 août 2024, alors que sa mère était absente, a finalement été retrouvé ce mardi 6 août à Nkoabang, dans le département de la Mefou et Afamba, région du Centre.
Selon un bulletin de renseignements quotidien de la gendarmerie, la voleuse a tenté de se faire passer pour la mère du bébé en le conduisant dans un centre de santé à Nkoabang. Cependant, l’infirmière a suspecté une tentative de vol d’enfant en raison des incohérences dans les déclarations de la fausse mère et a alerté les autorités. Le bébé a été reconnu par sa vraie mère.
En attendant d’en savoir un peu plus sur ce énième vol de bébé au Cameroun, une enquête a été ouverte. Elle va certainement permettre de déterminer comment le bébé a été transporté d’Ekoumdoum à Nkoabang.
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Les habitants célèbrent ce dénouement heureux à l’hôpital Baptiste d’Ekoumdoum se félicitent des efforts consentis par les forces de l’ordre pour retrouver le bébé.
Au Cameroun, l’on note une explosion du phénomène de vol de bébés dans les hôpitaux.
Il y a quelque temps, la gendarmerie nationale avait annoncé avoir démantelé un réseau de trafiquants. Selon les pandores, l’interpellation avait eu lieu à Odza, quartier huppé du IVe arrondissement de Yaoundé. Six présumés trafiquants en bande criminelle y avaient été interpellés. Le réseau comportait des berceuses, vendeuses, négociateurs et acheteurs. « L’opération menée a permis de récupérer quatre nourrissons âgés de 2 jours à 6 mois », avait précisé la gendarmerie nationale. Toujours selon les forces de l’ordre, les suspects interrogés avaient révélé que le prix d’achat d’un nourrisson oscille entre un et trois millions.
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Même si aucun chiffre officiel n’est disponible, les indicateurs montrent que le trafic des bébés se porte très bien au Cameroun et les plaintes pour bébés volés enregistrées auprès des services de sécurité sont d’ailleurs en nette augmentation depuis trois ans. Il ne passe presque plus de jours sans disparition de nouveau-nés et de bébés dans les médias ou sur les réseaux sociaux. « Jamais autant de plaintes de bébés volés n’ont été autant enregistrées dans nos services », nous confie un officier de police judiciaire à Douala.
A le croire, cette explosion de vols de bébés reflète l’existence des réseaux bien huilés avec des complicités sur le territoire national et à l’étranger. Autre indicateur sur l’explosion du trafic de bébés, le rapport de l’ONG Research center for peace, human rights and development Selon cette ONG, le trafic des bébés dans le Nord–ouest frontalier au Nigeria a augmenté et implique un réseau international de trafiquants.
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