Dans une correspondance, le ministère des Transports vient de suspendre à titre conservatoire, les activités de la Société camerounaise de transports urbains (Socatur). Cette décision fait suite à un accident de la circulation survenu le 8 mai dernier à Douala.
Ce jour en effet, un accident de bus a fait deux morts et cinq blessés. Selon les premières constatations, ce drame routier semble résulter d’une perte de contrôle de l’autobus par son conducteur. À la suite de cet accident, qui a coûté la vie à 02 personnes, le ministre des Transports a suspendu pour une semaine les activités de cette société. « Cette décision est saluée par l’opinion qui y voit ainsi une réelle volonté du gouvernement de sanctionner toutes infractions routières ayant causé une perte en vie humaine, quelles soient d’origine technique ou humaine. Ceci dit, cette suspension des activités de la Socatur décidée par le ministre des Transports risque malheureusement de causer d’importants dégâts sociaux et économiques. Les bus de la Socatur absorbaient une bonne partie du flux de population vers les quartiers éloignés de Douala. Vivement qu’une autre réflexion soit menée » suggère Week-end infos.
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Le transport urbain au Cameroun est coincé dans les embouteillages. A Douala, il devient de plus en plus difficile de se rendre à son lieu de travail. Cette situation est due en grande partie à l’invasion des minibus et motocyclettes qui sont parvenus à prendre la place d’un transport public par autobus défaillant. Les raisons de ce dysfonctionnement du transport urbain ne sont pas difficiles à comprendre. Les régies affaiblies, fragmentées et sous-financées ont été incapables tant de maintenir les services existants que de faire des plans de développement. Les autobus tombent en ruine après des années de surcharge sur des routes défoncées et d’entretiens mécaniques rapidement interrompus par le manque de pièces de rechange.
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Les tarifs sont trop bas et les subventions trop irrégulières pour assurer des exploitations soutenables. Les habitants des banlieues marchent ou ont recours à des services informels, largement non réglementés, sales, dangereux, inconfortables et peu fiables. Tout le monde y perd. La solution est aussi claire que le problème lui-même : Douala doit rapidement évoluer vers le modèle de régie métropolitaine des transports adopté avec succès dans nombre de villes à travers le monde, pour coordonner la planification, la réglementation, l’octroi des permis, le contrôle technique, le suivi et l’application des règles. Aucune étiquette pour cette publication.