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Sylvie Jacqueline Ndongmo : «La participation des femmes dans la recherche de la paix doit être effective à tous les niveaux de prise de décision»

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C’est la présidente de Wilpf internationale, elle nous explique l’Agenda femme, et sécurité qui est un cadre qui reconnaît que les femmes doivent être des actrices essentielles dans tous les efforts visant à instaurer une paix et une sécurité internationales durables. Ce programme promeut la participation égale et significative des femmes aux processus de paix, à la consolidation de la paix et à la sécurité. L’Agenda Femme, paix et sécurité a été élaboré à partir de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations Unies. Selon les études menées entre 1995 et 2019, les femmes constituent à peine 13% des négociateurs, 6% des médiateurs et des signataires des principaux processus de paix. Au total, 7 processus de paix sur 10 ne comprennent aucune médiatrice ou femme signataire.

 Agenda Femme, paix et sécurité et la résolution 1325

L’agenda des Nations Unies femme, paix et sécurité dont la résolution 1325 est la résolution phare, est un agenda qui compte 10 résolutions. La 1325 est la toute première résolution qui a été adoptée par le conseil de sécurité des Nations Unies, et complétée par 9 autres résolutions.

La résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies est une résolution historique adoptée le 31 octobre 2000 par les Etats membres des Nations Unies. Résolution historique parce qu’elle a reconnu l’impact disproportionné des guerres et des conflits sur les femmes et les filles, et précisé qu’au-delà de cette reconnaissance, il y a également la nécessité du rôle des femmes dans les processus de résolution des conflits. La résolution 1325 a donc reconnu le rôle qu’elles peuvent jouer dans le processus de construction de la paix dans leurs sociétés.

Le rôle de la femme dans la construction d'une paix durable

 

A lire : Nathalie Foko: «Les femmes ne sont pas disposées à faire la guerre»

 

L’importance pour le d’appliquer cette résolution

Il est important pour tous les pays, y compris le Cameroun, d’appliquer cette résolution parce que la stabilité d’un pays repose aussi sur la stabilité sur le plan sécuritaire. Et nous parlons ici de paix et de sécurité.

Au Cameroun, quand nous avons commencé le plaidoyer pour que le pays ait un plan d’action pour consolider la paix et prévenir la guerre, le Cameroun n’était pas en guerre comme maintenant. On a eu beaucoup de mal à être écouté parce que les membres du et autorités administratives que nous avons rencontré nous disaient que le pays est en pays et qu’il n’y a aucun risque de conflit ou de guerre. L’idée pour nous était que notre pays ait un plan d’action pour s’appuyer sur l’un des pays principaux de cette résolution qui est la prévention. De nombreux pays dans le monde n’ayant jamais eu de conflits, ou de guerres ont des plans d’actions depuis de nombreuses années.

Ne dit-on pas que prévenir vaut mieux que guérir ? La prévention est moins coûteuse que la gestion des conflits. Eduquer et sensibiliser à la paix est moins coûteux que lorsque la guerre survient, et cela contribue à stabiliser davantage le pays. Avoir un plan d’action national veut dire que la participation des femmes dans la recherche de la paix doit être effective à tous les niveaux de prise de décision, tant au niveau local, régional ou national. Il est donc important que le Cameroun ait un plan d’action afin que ces appuis soient pris en compte.

Les grandes lignes du premier plan d’action

Le premier plan d’action s’est appuyé sur le contexte sécuritaire du Cameroun, et a axé les domaines prioritaires sur les piliers de sa résolution, notamment la participation, le leadership des femmes dans les processus de prise de décision, leur protection. En termes d’arsenal juridique, l’accent a été mis sur les lois qui protègent les femmes et les enfants qui sont les plus touchés par les guerres et conflits.

L’accent avait également été mis que la recherche, parce qu’il est important d’avoir les données ; l’intégration de la dimension genre dans les décisions qui sont prises ; et enfin, le secours et relèvement, parce que le plan a été adopté au moment où le Cameroun connaissait déjà quelques défis sécuritaires.

marché vert

 

A lire : Emmanuel Elong Mbonjo « Les produits plantés avec des engrais foliaires pourrissent très vite. Or sans engrais, on peut conserver des aliments plus de 6 mois…»

 

Les défis du deuxième plan mis sur pied

Le premier défi c’est de le déconcentrer, d’avoir des plans dans les 360 communes du Cameroun, parce que les réalités varient d’une commune à une a autre, d’une région à une autre. Il est important que les 360 communes soient connectées au niveau central. Le premier plan était national. Le deuxième est aussi national, mais avec une recommandation d’avoir 360 plans communaux. Et l’un des défis, en plus de le délocaliser, c’est de mobiliser les fonds pour que sa mise en œuvre soit effective, mais également pour que le Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), qui en assure la tutelle mette un mécanisme de coordination et de suivi sur pieds afin que les actions menées dans les 360 communes puissent remonter pour que le Cameroun puisse avoir l’état des lieux exacte de la mise en œuvre de cette résolution sur le plan national.

Les rôles des acteurs sociaux dans la recherche de la paix

La mise sur pied du plan d’action sur la résolution 1325 ne doit pas être la seule affaire du Minproff. C’est une question de paix et de sécurité. Chacun doit se sentir concerné à tous les niveaux, au niveau des communes, des régions, des administrations, des de métiers, des acteurs sociaux, des Organisations de la . Chacun doit jouer son rôle pour que le Cameroun puisse retrouver la paix.

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