Nathalie Foko est la présidente de la Women international league for peace en freedom (Wilpf) la section camerounaise. Nous l’avons rencontrée pour évoquer le rôle de la femme dans la construction d’une paix durable au Cameroun et dans le monde.
Wilpf a consacré toute une journée pour parler de paix avec les journalistes. C’est quoi l’objectif poursuivi ?
L’activité qui s’est passée à Yaoundé a regroupé les journalistes pour discuter, avoir un échange avec eux sur la question de la paix déjà d’abord et également sur la question de masculinité.
La paix, pourquoi ? Parce que nous savons que la paix est l’essentiel pour un pays, la paix est l’essentiel pour tout ce que nous voulons faire. Il n’y a pas de développement sans paix et s’il y a la paix, forcément le développement va suivre.
Nous avons justement regroupé les journalistes pour leur parler de la paix parce que nous savons que les journalistes sont un maillon essentiel et crucial dans la société.
Ils ont une force, celle de pouvoir sensibiliser les populations, de les informer sur des questions cruciales de la société. C’est justement l’objectif pour lequel nous les avons réunis et c’est depuis le début que Wilpf existe, depuis dix ans déjà que Wilpf existe.
Nous pensons que les journalistes sont un partenaire sur lequel on peut compter pour pouvoir accompagner l’œuvre de la paix que l’UIF Cameroun mène.
Dans les modules de formation, il y a eu un thème qui est revenu, la masculinité. C’est quoi très exactement ?
Ce mot a été utilisé pour la première fois par deux écrivains américains, et qui ont utilisé ce thème de masculinité pour la première fois dans leur œuvre, Life’s Main. Et c’était en 1989 exactement.
Et ce thème veut dire quoi ? Il veut tout simplement dire un ensemble d’attributs, de comportements liés aux hommes. Donc de façon très simple, voilà ce que je peux dire en ce qui concerne la masculinité, la définition simple de masculinité.
Il faut également dire qu’il faut distinguer ce thème, de la situation biologique, du sexe des hommes. Ça n’a rien à voir avec le sexe. La masculinité c’est des normes sociales qui régissent la société et qui sont constatées chez les hommes de façon plus spécifique.
Pourquoi cet accent sur les violences faites aux femmes alors que les hommes aussi en subissent ?
Je dirais que si on regarde la proportion dans la société, c’est beaucoup plus les femmes qui sont victimes des violences. Beaucoup plus les femmes, parce que toutes les études ont montré que les violences sont de façon globale masculinisées.
Donc ce sont les hommes qui utilisent leur position de pouvoir, leur position de force pour commettre des exactions dans la société, pour commettre la violence de façon globale dans la société.
Ce sont des études vraiment qui l’ont démontré. Donc, masculinité rime un peu avec violence. Et suivant les études, on a effectivement découvert que la proportion par rapport entre les hommes et les femmes, c’est beaucoup plus les hommes qui sont plus violents que les femmes.
Ça ne veut pas pourtant dire qu’il n’y a pas aussi des femmes violentes. Dans ce cas, on va dire qu’elles ont des comportements masculinisés, parce que ce thème de masculinité là, ce sont des comportements généralement liés aux hommes et qui riment très souvent avec violence, avec force, avec pouvoir.
Donc, ça ne veut pas dire qu’il n’est pas exclu que les femmes soient également violentes. Ça, il y en a. Mais la proportion entre les hommes et les femmes, elle est vraiment très grande.
Puisque vous parlez de plusieurs études sur ces violences. Qu’est-ce qu’il en ressort exactement ?
Oui, nous avons justement mené plusieurs études sur la violence.
Si j’ai dit plusieurs, c’est parce que précédemment, nous avons fait un rapport sur la violence électorale. La violence électorale égale des femmes. Ça, c’était en 2018, lors de l’élection présidentielle.
Donc, c’était un rapport que nous avons élaboré à la suite de l’observation électorale que nous avons faite sur la violence légale des femmes pendant la période électorale. Il est justement ressorti que les femmes sont victimes des violences.
Elles sont victimes des violences dans la société de façon globale, mais spécifiquement aussi en période électorale. Donc, à tous les moments, les femmes sont généralement victimes des violences dans la société, que ce soit dans les familles, que ce soit dans la société, dans les communautés, à tous les niveaux.
Même il y a les violences institutionnelles à l’égard des femmes. Si je prends, par exemple, la proportion des femmes qui sont à l’Assemblée nationale, ce n’est pas correct par rapport à leurs compétences.
Moi, je dis que c’est une violence institutionnelle à leur égard. Donc, les femmes sont généralement victimes des violences. Et aujourd’hui encore, dans notre société, avec ce que nous avons dans notre société actuellement, nous constatons que les VBG de façon globale s’accroissent, les féminicides s’accroissent.
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Ça, c’est toujours des violences à l’égard des femmes. C’est pire parce que, quand on parle des féminicides, c’est vraiment grave encore parce que c’est la perte en vie humaine des féminicides, dont la pire des formes de violences ne peut qu’être la mort, la tuerie d’une femme.) Elles sont non seulement tuées, elles sont victimes des violences sexuelles, elles sont violées, des petites filles sont violées.
C’est tous les jours qu’on apprend à travers les médias que vous êtes, à travers les faits divers dans les sociétés, dans les quartiers. C’est tous les jours. C’est tous les jours qu’on va apprendre qu’il peut se passer, si peut-être il faut regarder la proportion du temps, on va dire peut-être que toutes les minutes ou bien toutes les secondes, une femme est battue.
Donc, c’est la réalité. Ce n’est pas une invention. Toutes les études le démontrent.
Quelle est la part de responsabilité des femmes elles-mêmes dans tout ça ?
Elles sont exposées. Il y a les situations de vulnérabilité qui peuvent les amener à être exposées pour subir des violences. La vulnérabilité dans quel sens ? Parce qu’elle peut ne pas connaître ses droits.
Donc, le fait qu’elle ne connaisse pas ses droits peut la mettre dans ces situations et finalement la rendre vulnérable et amène à ce qu’elle soit victime des violences.
Elle peut, parce qu’elle n’est pas allée à l’école, subir cette violence. Même seulement le fait qu’on ne lui donne pas déjà premièrement son acte de naissance pour la jeune fille.
C’est une violence. C’est une violence à son égard parce que chaque enfant a droit à un acte de naissance. Si un parent choisit de donner l’acte de naissance à son garçon par exemple, il ne peut pas donner à sa fille parce que selon lui, il faut privilégier le garçon par rapport à la fille qui doit rester à la maison pour faire les tâches de ménage, pour faire les tâches de la maison et aller plus tard se marier.
Malheureusement, ça l’expose à la violence. Non seulement elle subissait de la violence de la part de ses parents, mais aussi plus tard parce que quand elle va se marier, elle ne sera pas protégée parce qu’elle n’aura pas un acte de mariage à cause d’avoir eu un acte de naissance. Donc, les violences vont se perpétrer avec cette situation de vulnérabilité.
Et aussi, si une femme n’est pas économiquement autonome, forcément elle va être victime de violences. Si elle doit être dépendante économiquement, elle n’a pas de quoi manger, elle n’a pas de quoi se nourrir, elle n’a pas de quoi se vêtir, elle n’a pas la possibilité d’avoir un abri. Tout cela va l’exposer et forcément elle sera victime de violences.
Si elle ne peut pas manger, elle va peut-être se voler pour manger ou alors elle va se prostituer pour manger. Si elle ne peut pas se vêtir, elle fera autant. Pareil si elle ne peut pas se loger, elle va peut-être aller dans les bras du premier venu dont elle va devenir sa proie et dont le premier venu peut-être sera son bourreau parce qu’elle sera totalement dépendante de lui.
Entre autres, si on prend notre situation sociale, la femme doit être dotée par son mari. C’est vrai que je pense que nos ancêtres, en concevant l’institution de la dote, c’était peut-être pour renforcer les liens entre les deux familles. Mais il s’avère que malheureusement l’objectif n’est plus ça.
Ou alors la perception de la dote dans la société ce n’est forcément plus ça. Parce que beaucoup d’hommes aujourd’hui disent que comme je t’ai dotée là, tu es ma propriété, tu n’as rien à dire, tu es mon bien.
Donc toutes ces choses, non seulement piétinent la dignité de la femme, l’expose à des violences ou alors elle est victime des violences à cause de toutes ces situations que l’on constate dans la société.
Et c’est pour ça que nous appelons à la masculinité positive. Ça veut dire que nous souhaitons vraiment que les hommes comprennent que les femmes ont également des droits. Ici ce n’est pas un problème de bras de fer entre les hommes et les femmes, non.
C’est juste un problème de droits. Que les hommes sachent également que les droits des femmes sont les droits humains, qui sont les êtres humains comme eux-mêmes, les êtres humains à part entière.
Autant la femme a le droit de prendre un temps pour se relaxer après avoir travaillé, autant que l’homme. L’homme doit également savoir qu’il peut aider aux tâches dans le ménage. Pourquoi pas dire qu’aujourd’hui, chérie, tu te reposes, je vais faire la cuisine à ta place. Je fais la cuisine, je t’aide à faire la cuisine.
Alors je fais la cuisine, même pas que je t’aide, je fais la cuisine. Ce serait un bonheur que les enfants sachent qu’à la fois papa et maman peuvent prendre soin de nous, peuvent faire la cuisine pour nous sans que cela soit un problème pour la famille ou bien que pour la société.
Parce que très souvent ce qui cause problème c’est parfois le regard de la société.
Parce qu’on a un complexe relativement aux conçus, aux idées reçues dans la société. Cela m’amène justement à vous poser une question. Je vais inverser les rôles.
Est-ce que c’est facile pour vous de mener un tel projet dans un environnement comme le nôtre où les Us et les coutumes ont leur place ? Est-ce que c’est facile de dénoncer son époux violent ? On prend par exemple les régions, le nord et de l’ouest. C’est facile pour une femme de dénoncer publiquement son mari qui tape sur elle chaque nuit ?
Oui. Comment je l’ai dit, les masculinités, comme je l’ai dit, elles sont renforcées par les normes sociales que la société a organisées, la façon de faire de la société, la façon de croire, la façon d’être.
C’est la société qui conçoit son modèle de vie. Et cette conception de modèle de vie de la société fait en sorte que le regard des uns et des autres est conditionné, ou alors la façon de faire des uns et des autres est conditionnée par le regard de la société.
Forcément, ce n’est pas facile justement parce que, étant donné que pour changer les mentalités, ça prend du temps, ce n’est pas facile.
Ce n’est pas facile, ça on le sait, mais il faut commencer. Il faut commencer quelque part. C’est en sensibilisant les gens, c’est en informant les gens, c’est en amenant les gens à changer la façon de faire ou alors à comprendre que tel comportement n’est pas bon parce que cela affecte la paix dans la famille ou bien la paix dans la société, qu’au fil du temps, les gens vont apprendre à se comporter autrement que ce que nous constatons actuellement dans notre société.
Parce que si les hommes arrivent à comprendre que ce n’est pas un problème de défi entre les femmes et les hommes, c’est juste un problème de prendre ton prochain comme toi-même. Ton prochain, ça peut être ta femme, ça peut être ton enfant, ça peut être n’importe qui. Dans le prochain, la femme est aussi ton prochain.
Prendre la femme dans la société comme toi-même. Comprendre que si elle vit, si elle exprime ses droits, si ses droits sont protégés, promus, réalisés, vous allez vivre en parfaite harmonie.
Si on va dans une zone, très souvent, pour trouver qu’un couple est vraiment en parfaite harmonie, c’est qu’à la maison, des tâches sont vraiment communes. Il n’y a pas de tâches réservées à l’homme ou bien des tâches réservées à la femme, non.
Que le mari sache que je dois faire la cuisine autant que ma femme, ou bien je dois faire la vaisselle, ou bien je dois laver les vêtements. Vraiment, ça aide, ça consolide les liens entre les époux, entre les conjoints.
Et si vraiment chaque homme arrive à comprendre cela, je pense que nous pensons au niveau de Wilpf Cameroon et de Wilpf tout entier, que si chaque homme apprend vraiment à considérer les droits des femmes, la société sera véritablement en paix. Les familles seront en paix. Les coutumes, ce n’est pas facile.
On a vu des cas de dispute entre la belle-famille accusant la femme d’avoir envoûté leurs frères parce que monsieur, chaque week-end, lave les sous-vêtements, les caleçons de son épouse….
Oui, c’est normal que la belle-famille ne digère pas. Parce que nous sommes dans une société patriarcale. C’est l’homme qui a le pouvoir. Le patriarcat, c’est quoi? C’est l’homme, le monsieur tout-puissant.
C’est l’homme, le monsieur fort, le monsieur puissant, le monsieur qui a le pouvoir. C’est l’homme, celui qui décide. Malheureusement, notre société est moulée dans ce système.
Et c’est vrai, ce n’est pas seulement au Cameroun, mais dans le monde entier, le patriarcat, c’est un souci véritable pour les femmes. Parce que ce sont les hommes qui ont le pouvoir.
Ce sont eux qui décident très souvent à tous les niveaux, que ce soit au niveau familial, dans la communauté, au niveau institutionnel, au niveau national.
Bref, ce sont les hommes majoritairement qui ont ce pouvoir. Et ils décident de façon discrétionnaire à laisser, entre guillemets, quelques parcelles de pouvoir aux femmes s’ils le veulent.
Mais ça ne devrait pas être ça. Ça ne devrait pas être ça. Donc nous pensons que ce qui se fait sans les femmes est fait contre elles.
Voilà pourquoi nous pensons que la participation des femmes, elle est très, très importante. Le pilier participation est un pilier très important.
Et ça ne va pas seulement s’arrêter à la présence des femmes sur la table. Oui, ça, on le veut. Que les femmes soient présentes dans toutes les sphères de prise de décision. Que ce soit au niveau familial. Ça doit commencer par-là, je le dis toujours.
Parce que la famille, c’est la plus petite unité de la société. Et si les choses sont bien organisées au sein de la famille, ça va aller croissant au niveau de la communauté, au niveau local, ainsi de suite, jusqu’au niveau supérieur.
Donc, si les hommes… Si une belle famille voit l’homme laver les sous-vêtements de son épouse et trouver en ça un scandale, ça ne devrait pas. Autant la femme, lave les sous-vêtements de son mari avec amour.
Pourquoi ça ne devrait pas être réciproque ? Il doit le faire sans problème. Donc, si je prends mon mari comme moi-même, pourquoi est-ce qu’il ne doit pas me prendre lui également comme lui-même ?
Donc, c’est prendre les choses vraiment simplement, sans préjugés, sans idées préconçues. Véritablement, je pense qu’en le faisant ainsi, tout le monde va rester non seulement dans l’amour, mais au finish, la paix va régner partout.
Vous nous signalez quelques clichés positifs que vous avez vécus au Nord… C’était où exactement?
Justement, nous venons de rentrer de l’extrême Nord où nous étions en activité sur le terrain et on en a profité pour visiter le lamida de Mokolo.
Nous avons découvert là-bas que le Lamido, Yakubu a fait une chose extraordinaire. Et on a compris que si tous les chefs de façon globale, pouvaient également suivre cet exemple, ce serait une très bonne chose pour nous.
Qu’est-ce qu’il a fait ?
Il a intronisé les femmes dans sa chefferie comme notables. Et vous le savez, ce n’était pas courant.
Longtemps, on a pensé que les coutumes dans le Grand Nord, essayaient un peu d’exclure les femmes comme actrices de développement. Ou alors, elles ne pouvaient pas s’asseoir à la même table que les hommes pour discuter, pour discuter ou décider des choses de la communauté.
Donc, nous avons trouvé cet exemple vraiment à saluer. Et nous souhaitons vraiment que les autres chefs puissent faire la même chose.
L’impact, c’est quoi ?
C’est qu’en ayant les femmes au niveau de la chefferie, comme pour le notable au niveau de la chefferie. Le Lamido, il ne s’est pas seulement arrêté à les désigner comme notables, mais il a donné à chacune une responsabilité précise au sein de la communauté.
Par exemple, femme notable, chargée, de la jeune fille. Nous avons trouvé une autre qui était chargée des questions de conflits dans la communauté, au sein des familles. On a trouvé une autre qui était chargée de régler le problème de déni des ressources dans les familles.
Au-delà de ça, elles ont un rôle spécifique à jouer par rapport à leur profil, par rapport à leur capacité, par rapport à leur compétence. C’est pour ça que j’ai voulu que cela soit copié par les autres chefs, afin que, véritablement, les problèmes de femmes de façon spécifique soient pris en compte.
Vous savez que dans les communautés du Nord, de façon générale, il y a des communautés où les femmes ne parlent pas facilement aux hommes.
Les femmes ne peuvent pas s’ouvrir aux hommes facilement. Donc, en ayant une femme présente qui va prêter l’oreille aux problèmes des femmes, non seulement elle, en tant que femme, elle connaît quel est le problème des femmes, mais également, de façon spécifique, ces femmes auront la possibilité de s’adresser à elle sans pouvoir avoir peur du regard des hommes.
Cela fait que leurs problèmes pourraient être pris en compte, avoir la possibilité de prendre en compte les besoins spécifiques des femmes et aussi de les écouter de façon particulière.
Parce qu’une femme, si dans la communauté, il est interdit de parler aux hommes n’importe comment, si c’est une femme qui vient vous parler, elle aura non seulement l’oreille plus attentive, mais aussi tu auras la possibilité, toi qui lui parles, de t’exprimer de façon à ne pas craindre de t’exprimer librement.
Et de s’ouvrir entièrement à cette femme dont elle voit en elle une sœur. Et je crois qu’avec cela, les problèmes des femmes seront mieux adressés et elles trouveront certainement des solutions efficaces.
Dans la construction de la paix, vous insistez beaucoup sur la présence des femmes là où les décisions sont prises. C’est pour jouer quel rôle exactement ?
Oui, je l’ai dit tout à l’heure, si on prend des décisions sans les femmes, c’est que ces décisions sont prises contre elles. Et ça veut dire quoi ? Ça veut tout simplement dire que les femmes, en étant présentes, elles seront là pour défendre effectivement leurs droits.
Non seulement défendre leurs droits, mais déjà pour adresser leurs problèmes. Tu ne peux pas adresser le problème de quelqu’un plus que lui-même.
Le fait que la personne elle-même vienne parler de son problème, ça fait qu’elle va éplucher tous les aspects de son problème. Elle est la personne la mieux indiquée pour s’exprimer, pour dire exactement ce qu’elle ressent, pour dire exactement ce qu’elle veut, pour orienter la décision qui doit être prise à son égard.
Donc, le fait que les femmes soient présentes, c’est déjà aussi important qu’elles donnent leur avis sur ce qui se passe dans la société.
Malheureusement, on trouve bien que ce sont les hommes qui décident. Ils sont ceux qui prennent les décisions. Ils sont ceux-là qui dirigent le monde.
Maintenant, vous vous rendez bien compte que la guerre a pris le monde. Il y a la guerre partout, partout, partout dans le monde. Et ça, c’est à cause des décisions des hommes. Parce que ce sont eux qui sont sur la table des décisions.
Ce sont eux qui décident de tout. Et ce sont eux qui décident de faire la guerre. Jamais je ne pense qu’une femme peut se lever et dire « bon, voilà, je m’en vais faire la guerre ». Ça peut exister, c’est vrai, mais s’il faut le dire proportionnellement parlant, c’est vraiment rare.
Et je pense que si les femmes sont dans les instants de prise de décisions, franchement, la guerre va diminuer dans ce monde. Ça, j’en suis convaincue. Parce que les femmes, elles n’ont pas l’élan à faire la guerre. Elles ne sont pas disposées à faire la guerre.