Le ministre de l’Administration territoriale de plus en plus déterminé à mettre de l’ordre dans le secteur.
La récréation est terminée. L’administration territoriale veut désormais, voir plus clair dans le secteur des organismes à but non lucratif. Par un communiqué du 25 février 2025, Atanga Nji, a annoncé une prorogation du délai de dépôt des rapports d’activités. Et des états financiers pour les Organismes à but Non Lucratif.
Initialement prévu pour le 30 janvier 2025, le délai a été exceptionnellement prolongé jusqu’au 31 mars 2025. Cette prorogation concerne toutes les organisations à but non lucratif, y compris les Ong. Les associations étrangères. Les associations religieuses et les associations reconnues d’utilité publique.
Des sanctions conformément à la réglementation
Selon le Minat, les associations déclarées doivent également déposer leurs documents auprès des Préfets compétents dans le même délai. A en croire Paul Atanga Nji, tout retard dans le dépôt de ces documents va entraîner des sanctions.
Le 6 décembre 2024, le ministre de l’Administration territoriale avait pris un arrêté suspendant le Redahc. Un partenaire clé de la société civile dans la promotion et la protection des droits humains. Partenaire entre l’organisation mondiale contre la torture et la fédération internationale pour les droits humains.
Présidentielle 2025 : l’urgence d’un rapprochement de l’opposition
Condamnant cette décision, d’autres organisations de défense des droits de l’homme sont montées au créneau. Non sans exprimer leur profonde inquiétude face à cette atteinte manifeste à la liberté d’association. Et demander aux autorités de révoquer immédiatement cet arrêté. Et de mettre un terme au harcèlement des organisations de la société civile dans le pays.
Cette suspension du Redhac par le Minat pour une durée de trois mois, repose sur des accusations. Notamment le « financements illicites » et le « non-respect des dispositions légales ». Ainsi donc, on assiste à une sorte de durcissement de ton de l’autorité administrative. Certains analystes voient en cela un musèlement. Avec en fond de toile, la confiscation de l’espace public à l’approche de la présidentielle de 2025.