Si pour le moment, Paul Biya au pouvoir depuis 42 ans n’a pas encore dit s’il est candidat à la présidentielle d’Octobre 2025, le Mrc, lui, est plus que serein.
Le mouvement pour la renaissance du Cameroun se rêve au pouvoir. Confiant de sa victoire lors de la prochaine présidentielle qui se profile à l’horizon, le parti que dirige le professeur Maurice Kamto annonce déjà les grandes réformes institutionnelles qui seront faites dès les 100 premiers jours au pouvoir.
Concrètement que fera donc le Mrc une fois au pouvoir?
1- La signature du décret d’application de l’article 66 de la constitution par le Président élu Maurice Kamto :
Cet acte marquera un moment fort dans la lutte contre la corruption
2-) La résolution de la crise anglophone :
Le premier voyage officiel du Président nouvellement élu sera effectué dans les régions anglophones afin d’accélérer le processus de résolution de cette crise, seule gage de la paix et la prospérité de notre pays
3-) Ouvrir le débat sur la forme de L’État :
Le gouvernement Kamto va mettre sur la table le débat sur la forme de l’État que ce soit à travers une conférence nationale souveraine ou un referendum, nous adopterons le Fédéralisme.
Dans le Mrc on se dit prêt avant ou après 2025. Mais pour implémenter ces réformes constitutionnelles et politiques, il faudra battre le candidat du Rdpc.
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Biya candidat ou pas?« Ce sera su, lorsque ce mandat arrivera à expiration, vous serez informés sur le point de savoir si je suis candidat, ou si je rentre au village », avait lancé de manière ironique le président de la République, lors d’une visite de son homologue français, Emmanuel Macron à Yaoundé.
Mais à l’heure qu’il est, il y a très peu de place pour le doute. Les textes de son parti sont clairs, « le président du parti est le candidat naturel lors de l’élection présidentielle ».
Et c’est Paul Biya le président du parti, élu lors du dernier congrès du parti tenu en 2011, à la veille de la présidentielle. Il s’est présenté en 2018 à ce titre. Malgré des appels internes pour la tenue d’un nouveau congrès, celui-ci n’a plus jamais été organisé.
À défaut d’un tel congrès qui redistribue les cartes au sein du parti, celui qu’on appelle le Sphinx est le seul à concourir pour le compte du parti.
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La question actuelle, c’est : qui sera face à lui ? D’un côté, Maurice Kamto, ancien ministre délégué à la justice, devenu farouche opposant au régime de Yaoundé, arrivé officiellement deuxième lors de la dernière présidentielle est en ballotage défavorable.
Son boycott des dernières législatives pourrait lui être fatal. À l’heure qu’il est, il ne lui reste que la carte d’une alliance avec un parti ayant des élus, soit à l’Assemblée nationale, soit dans un Conseil municipal, l’option des parrainages n’ayant jamais donné lieu à une candidature dans le pays.