« Nous avons cru utile de rassembler les blogueurs et l’association des cyberjournalistes pour une concertation qui doit aboutir à Memorandum of understanding (Mou), comment les parties doivent se comporter à l’avenir et pourquoi pas nous aider dans la régulation des contenus en ligne. Ils sont les premiers acteurs en ligne et nous croyons qu’avec une sensibilisation comme celle-ci on peut attirer leur attention sur certaines dérives. Nous prenons cette réunion très au sérieux parce que nous avons près de 50% des Camerounais qui ont des smartphones et cela signifie qu’ils peuvent publier ce qu’ils veulent. Et ce faisant, ils ne savent pas ce qu’ils font et c’est ces blogueurs qui peuvent rectifier le tir ». Cette réaction du président du Cnc témoigne à suffisance de sa volonté à aller en guerre contre la désinformation des médias sociaux.
C’était au cours de la cérémonie de la signature d’une convention de partenariat entre le Cnc et les acteurs majeurs des réseaux sociaux au Cameroun le 30 avril dernier à Yaoundé. Ces acteurs étaient représentés autour de Joseph Chebonkeng Kalabubse et son adjoint, par le président de l’Association des blogueurs du Cameroun (Abc), Thierry Didier Kuicheu et le président de l’Union des cyber-journalistes du Cameroun (Ucc), Baba Wame. Au terme de cette signature, le patron de l’organe de la régulation de la presse au Cameroun a dit tout son satisfécit d’ouvrir cette nouvelle porte qui place avec sérénité le pays sur les grands boulevards mondiaux de la communication.
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Désormais, on mise du côté de Bastos sur la capacité de Abc ou d’Ucc pour rappeler à l’ordre leurs pairs en interne en cas de dérives constatées. On est entré dans une volonté de régulation par les pairs tant demandée et sollicitée par certains professionnels des médias. Cette nouvelle initiative de Joseph Chebonkeng Kalabubse s’inscrit en droite ligne avec le thème du conclave qui traite des « mesures d’encadrement des contenus des médias sociaux dans une dynamique d’atténuation des effets de la désinformation et de la mésinformation.
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La mésinformation est définie ici comme la diffusion d’une fausse information sans aucune mauvaise intention alors que la désinformation est la diffusion d’une information dans le but de manipuler ou de tromper l’opinion. L’essentiel des travaux proprement dit a consisté à la réflexion au sein de trois ateliers mis en place pour la cause. Le premier a planché sur le recensement des créateurs de contenus en ligne.
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