Suite à la dénonciation vigoureuse de la campagne illégale de vandalisme des enseignes de certains contribuables, l’Association des Régisseurs en Publicité du Cameroun (ARPC), accompagnée du Syndicat des Professionnels de la Publicité (SPPC) dit avoir noté un retour à l’accalmie dans la ville de Yaoundé.
A titre de rappel, dans notre communiqué daté du 28 mars 2024, ladite association attirait déjà l’attention des autorités sur les risques de troubles à l’ordre public inhérents à la pose de banderoles dans divers lieux publics de la ville de Yaoundé, intimant l’ordre aux annonceurs de s’acquitter des droits d’affichage publicitaire exclusivement auprès des régies de publicité « accréditées » par la Communauté Urbaine de Yaoundé (CUY). « Depuis le 11 avril 2024 les agents desdites régies, appuyés par la police municipale, sont passés à l’acte en vandalisant les enseignes de certains annonceurs en règle et en partenariat avec des régies agréées par le Mincom. Y faisant suite, les Présidents de l’ARPC et du SPPC ont de nouveau formellement saisi les autorités administratives et politiques ainsi que les médias de ces actes de gangstérisme de la CUY.
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Dans le même temps, au cours d’une interview qu’il a accordée au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune dans son édition n°13076/9275 du 03 avril 2024, Monsieur MBILONGO Junior Daniel ‒ Directeur du cabinet Label Sarlu se présentant comme agence D’appui de la CUY et homme lige du Maire de ville ‒ a prétendu que l‘opération en cours visait à collecter la « redevance publicitaire de 4 milliards FCFA» au profit de la CUY. Toutes ces actions coordonnées par la CUY et ses suppôts violent non seulement la législation en vigueur en matière de libre concurrence et d’apposition d’enseigne commerciale, mais également en matière de création, d’émission ou de recouvrement des taxes », note l’Association des Régisseurs en Publicité du Cameroun (ARPC). S’agissant de la violation par la CUY de la législation en matière de libre concurrence,, elle affirme qu’ il n’est pas superfétatoire de rappeler à nouveau que tout annonceur est libre de choisir la régie publicitaire avec laquelle il souhaite travailler, sous réserve que celle-ci soit dûment agréée par le Ministre de la Communication.
Aussi, le mécanisme d’« accréditation » ou d’« agrément » par la CUY de certaines régies de publicité chargées de recouvrer de manière exclusive et pour leur compte les droits d’affichage publicitaire enfreint-il les règles de saine concurrence entre les régies de publicité, pourtant énoncées aux articles 10 et 5(2) de la loi du 29 décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun ainsi qu’à l’article 3 de la loi n° 98/013 du 14 juillet 1998 relative à la concurrence. Ce faisant, le Président de l’Association des Régisseurs en Publicité du Cameroun demande aux annonceurs de redoubler de vigilance, particulièrement à l’égard des régies de publicité qui excipent des « mandats », des « agréments » ou des « accréditations » de la CUY. Aucune étiquette pour cette publication.