Journée mondiale de la liberté de la presse: la police saute sur les journalistes à Douala

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Réunis à la place du gouvernement de Douala en tenue noire pour dénoncer la liberté de la presse en péril au Cameroun, des journalistes ont été pris à partie par une escouade de policiers commandée par le Commissaire Mohamed. Les hommes en tenue n’ont pas permis aux camarades de la Présidente du Syndicat national des journalistes du Cameroun de dénoncer les maux dont sont victimes les hommes de médias au Cameroun. « Ce n’est que partie remise », a promis un journaliste tiraillé par un pandore. La 31e édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée ce 3 mai, se déroule cette année sur le thème mixte de la crise environnementale et de l’urgence du journalisme.

Liberté de la presse

 

A lire : Journée mondiale de la liberté de la presse : le Snjc interdit de manifester à Douala

 

Depuis les années 60, le paysage médiatique camerounais est traversé par un incroyable dynamisme, toutes tendances confondues, et  qui tire ses origines dans les années 90 dites années de braise.  Mais floraison et foisonnement des titres et des médias signifient-ils presse libre ? Selon Reporters Sans Frontières, le Cameroun occupe la 138eme place  sur 180, dans le classement mondial  sur l’état de la liberté de la presse et de la liberté d’expression en général. Autrement dit, le pays peut être considéré comme un prédateur de liberté de la presse. Et ce qualificatif n’est en rien  hyperbolique au regard  des faits  qui  peuvent l’illustrer.

 

A lire : Contre la désinformation: Accord parfait entre CNC, cyberjournalistes et blogueurs au Cameroun

 

La disparition tragique du journaliste Martinez Zogo, à la suite de celle Samuel WAZIZI, également précédée du décès de Bibi Ngota dans les geôles de nos maisons d’arrêt, ne cesse de répandre et d’amplifier une angoisse et  anxiété au sein de cette profession qui subit au quotidien de nombreux autres facteurs déstabilisants. Si Informer le public de façon véridique et révéler la vérité sans manipulation sont des fondements substantiels de la communication, cet exercice est malheureusement devenu risqué au Cameroun , au point où les journalistes sont obligés de  procéder par des allusions à peine voilées et des messages destinés à être déchiffrés par le public pour contourner la censure. La présentation de l’information sous forme interrogative plutôt qu’affirmative est en train de devenir une stratégie de contournement qui se généralise.

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