Le président ukrainien Volodymyr Zelensky va poursuivre lundi sa visite aux Etats-Unis où il doit présenter à son homologue américain Joe Biden et au Congrès son « plan de la victoire » visant à mettre fin à l’invasion russe de son pays.
A son arrivée dimanche, M. Zelensky s’est rendu dans une usine d’armement en Pennsylvanie (est) qui produit notamment des obus de 155 mm très utilisés par l’Ukraine face aux forces russes.
« J’ai débuté ma visite aux Etats-Unis en exprimant ma gratitude envers tous les salariés de l’usine », a-t-il souligné sur le réseau social X. « C’est dans ce genre d’endroit que l’on voit vraiment que le monde démocratique peut l’emporter », a-t-il ajouté.
Le chef d’Etat ukrainien doit notamment se rendre à New York et à Washington, où il sera reçu jeudi par M. Biden à la Maison Blanche.
Estimant que « cet automne sera décisif pour la suite » de la guerre, M. Zelensky a annoncé que son homologue américain serait « le premier à voir dans le détail » ses propositions pour mettre fin au conflit avec la Russie qui a débuté en février 2022.
« Cette guerre ne peut se terminer que par une paix juste grâce à des efforts internationaux. Le plan de victoire de l’Ukraine sera sur la table de tous nos alliés », a-t-il indiqué.
« L’objectif principal est de renforcer l’Ukraine et de protéger tout notre peuple », a encore déclaré M. Zelensky sur X.
Au cours de sa visite, le dirigeant ukrainien entend également présenter son plan au Congrès ainsi qu’aux « deux candidats à la présidentielle », la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l’ancien président républicain Donald Trump.
Il a indiqué vouloir ensuite le présenter à « tous les dirigeants de nos pays partenaires ».
– Assemblée générale de l’ONU –
Son voyage s’inscrit en pleine campagne présidentielle américaine et coïncide avec l’Assemblée générale des Nations unies, prévue cette semaine à New York.
M. Zelensky devrait à nouveau tenter de convaincre Joe Biden d’autoriser Kiev à frapper des cibles en Russie avec des armes occidentales à longue portée, ce qui selon lui serait susceptible de changer le cours de la guerre.
Jusqu’à présent, « ni l’Amérique ni le Royaume-Uni ne nous ont donné la permission d’utiliser ces armes sur le territoire de la Russie, sur n’importe quelle cible et à n’importe quelle distance », et Kiev ne l’a donc pas fait, avait-il expliqué vendredi soir à des médias, dont l’AFP.
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Samedi, la Russie a elle fait savoir qu’elle ne participerait pas au deuxième sommet sur l’Ukraine voulu par Kiev en novembre, après une première édition en juin en Suisse.
« Le sommet aura les mêmes objectifs : promouvoir l’illusoire +formule Zelensky+ pour toute base de règlement du conflit, obtenir le soutien de la majorité du monde et s’en servir pour présenter à la Russie un ultimatum de capitulation », avait déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, dans un communiqué.
Alors que Kiev maintient son exigence d’une paix « juste » qui verrait les troupes russes quitter les frontières internationalement reconnues du pays, péninsule de Crimée comprise, Moscou n’entend étudier que des « propositions sérieuses » qui prendraient en compte « la situation sur le terrain reflétant les réalités géopolitiques ».
Le président russe Vladimir Poutine expliquait en juin que Moscou n’accepterait de pourparlers de paix qu’à condition que l’Ukraine renonce à sa souveraineté sur cinq de ses régions, occupées en partie ou totalement par la Russie et dont celle-ci revendique l’annexion.
Sur le terrain, la guerre continue et les dernières frappes russes en Ukraine ont fait un mort et vingt-trois blessés dans les régions méridionales de Kherson et Zaporijjia, ont annoncé lundi les autorités locales.
Source: Agence France-Presse