Deux autres prévenus comparaîtront également le 23 août 2024. Ils avaient été trouvés en détention illégale de 4 défenses d’éléphants et devront répondre des faits qui leur sont reprochés.
L’affaire est prévue pour s’ouvrir le 23 août prochain. Les trafiquants, dont un ingénieur forestier, un ingénieur électromécanicien, un enseignant du secondaire et un autre prévenu, avaient été arrêtés le 23 juillet lors d’une opération coup de poing menée par les agents de la Délégation régionale des Forêts et de la faune du Sud, en collaboration avec la division régionale sud de la police judiciaire.
L’affaire a été initialement entendue par le même tribunal le 26 juillet et a ensuite été renvoyée au 23 août pour la présence de toutes les parties et l’ouverture de débats. LAGA, une organisation d’appui à l’application de la Loi sur la faune sauvage, assiste les agents du Minfof dans le suivi de la procédure judiciaire.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn), on estime à 6 830 le nombre d’éléphants vivant dans le pays, ce qui en fait l’une des plus grandes populations d’éléphants d’Afrique, comme le soulignent les groupes de conservation des éléphants.
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Toutefois, cette population diminue rapidement en raison du braconnage dû à l’augmentation de la demande d’ivoire dans les régions orientales, en particulier en Chine, qui continue d’alimenter le commerce illicite des défenses d’éléphants.
Les éléphants sont totalement protégés dans le pays et, malgré l’interdiction du commerce de l’ivoire, des éléphants continuent d’être abattus. Les quatre personnes sont passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 3 ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 millions de Fcfa si elles sont reconnues coupables en vertu des dispositions de la loi de 1994 sur la faune et la flore.
Une nouvelle loi promulguée le 24 juillet 2024 par le président de la République prévoit des sanctions plus sévères pour ce type d’infraction. L’article 173 de cette loi prévoit une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans et une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions de Fcfa.