Un gouverneur kényan a exprimé sa « profonde préoccupation » après la mort de trois éléphants « victimes de la chasse aux trophées » en Tanzanie voisine, selon un communiqué.
Tout en assurant « respecter la souveraineté de chaque nation », le gouverneur a souligné que les éléphants, qui traversent régulièrement les frontières entre les deux pays, « symbolisent l’interconnexion des écosystèmes et témoignent de l’importance de la conservation transfrontalière ».
« Au cours de ces derniers mois, trois de ces éléphants vénérés ont été tragiquement victimes de la chasse aux trophées en Tanzanie », a déclaré le gouverneur.
Selon la Big Life Foundation, une ONG locale, les éléphants qui ont été chassés en Tanzanie sont des « Super Tusker », des spécimens dont l’une ou les deux défenses pèsent plus de 45 kilos. Selon l’ONG, il ne reste qu’une dizaine de « Super Tusker » dans l’écosystème d’Amboseli, et une cinquantaine sur le continent.
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La chasse aux trophées est légale en Tanzanie, selon l’ONG.
La circulation des éléphants « à travers les frontières met en évidence la nécessité d’une action collective » entre les deux pays d’Afrique de l’Est, a assuré Joseph Ole Lenku.
Le gouverneur a également exprimé son inquiétude sur la délivrance de nouveaux permis de chasse et appelé les autorités tanzaniennes à prendre en compte « les impacts de long terme » de ces actions.
Sur X, Paula Kahumbu, figure de la défense des animaux à la tête de l’ONG Wildlife Direct, a exhorté le président kényan William Ruto de « prendre le sujet en main » et d’en discuter avec Samia Suluhu Hassan, la cheffe de l’Etat tanzanienne.
Le Kenya, moteur économique de l’Afrique de l’Est, est une destination touristique majeure sur le continent, notamment grâce à sa faune.