La conjoncture économique ne cesse de ralentir le développement des entreprises. Evocation a été faite par le président du Gecam. Lors de la tenue à Douala de sa première assemblée générale ordinaire.
Créé le 14 décembre 2023 à la suite d’une fusion. Entre deux organisations patronales en l’occurrence Entreprises du Cameroun (E-Cam) et le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam) vient de tenir sa première assemblée générale ordinaire.
Une croissance de 3,6% en 2024
Occasion pour son président Célestin Tawamba de faire le round up de l’actualité économique du Cameroun. Aussi, il a évoqué le contexte économique dans lequel est né le projet de la nouvelle organisation patronale. A ce propos, le président du Gecam parle pour sa part d’une croissance de 3,6% en 2024. Néanmoins au-dessus de la moyenne Cemac située à 2,9%.
Une croissance portée selon lui par le secteur agro-alimentaire. Qui a joué dit-il, « un rôle clé dans cette progression ». Par rapport au taux de croissance de 2023 qui se situait à 3,2%, le secteur pétrolier étant en net recul.
A propos de ces goulots d’étranglement qui plombent la croissance des entreprises, Celestin Tawamba cite. « Les coûts de facteurs de production, notamment suite à la hausse des prix du carburant, continue d’éroder nos marges. Les remboursements des crédits de Tva toujours lents et complexes, asphyxient la trésorerie des entreprises et en particulier des Pme… »
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« Les blocages dans les transferts de fonds à l’étranger freinent l’acquisition d’équipements essentiels. Les lenteurs administratives et tracasseries routières diverses minent la compétitivité de nos entreprises ».
L’agonie de l’industrie du médicament
Il en va de même de « l’état déplorable des infrastructures routières alourdit les coûts logistiques. L’insuffisance de l’offre en énergie électrique reste un frein majeur à l’industrialisation. La corruption et les tracasseries sur les corridors restent endémiques… »
« Les délais de paiement de la commande publique continuent d’asphyxier nos trésoreries et d’alimenter le climat d’incertitude », entre autres. Aussi s’ajoutent les difficultés inhérentes aux entreprises elles-mêmes.
Outre l’agonie de l’industrie du médicament dont 8 entreprises sont en arrêt de production. Les affaires foncières, la migration de la main d’œuvre et bien d’autres difficultés préoccupent le patronat camerounais.
Face à toutes ces difficultés, le président du Gecam se veut inébranlable. « Le Gecam sera intransigeant dans ses exigences, bien qu’attentif à chaque avancée ». Raison pour laquelle il précise que « l’espoir seul ne suffit plus. Ce que le Gecam attend, ce sont des résultats concrets à l’atteinte desquels il est disposé à prendre part. Afin de redonner au Cameroun toute sa puissance économique ».
