En Russie, le parquet général a déclaré lundi « indésirable » l’ONG de défense des droits humains Amnesty International.
Cette mesure interdit ses activités en Russie, en pleine répression de la société civile. Et de toute voix critique dans le pays depuis le début de l’offensive en Ukraine. « Le siège londonien d’Amnesty est le centre de préparation de projets russophobes mondiaux. Financés par les complices du régime de Kiev », a dénoncé le parquet russe dans un communiqué.
Le parquet accuse l’ONG de « faire tout son possible pour renforcer la confrontation militaire dans la région. Justifier les crimes des néo-Nazis ukrainiens et d’appeler à augmenter leur financement ». Le statut d’ « indésirable » oblige les organisations concernées à fermer leurs portes en Russie. Et les Russes qui travaillent pour elles, les financent. Ou collaborent avec elles peuvent également être passibles de poursuites judiciaires.
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223 organisations indésirables
Sur son site, Amnesty International décrit notamment la Russie. Comme un pays qui «continue sa guerre d’agression contre l’Ukraine ». Et où « les droits à la liberté d’expression. Un rassemblement et une association pacifiques restent sévèrement restreints ». La Russie a dressé pour la première fois une liste d’organisations « indésirables » en 2015. La liste compte désormais 223 organisations.
Soulignons au passage qu’Amnesty International est un mouvement mondial réunissant plus de 10 millions de personnes. Qui agissent pour que les droits fondamentaux de chacun et chacune soient respectés. « Notre humanité est partagée. Nous savons que nous avons tous et toutes en nous le pouvoir de créer un changement positif », lit-on sur le site de cette Ong.
Nous sommes indépendants
Notons que ce mouvement mondial est financé par des membres et des personnes comme nous. « Nous sommes indépendants de toute idéologie politique, de tout intérêt économique et de toute religion. Nous sommes aux côtés des victimes de violations des droits humains. Quels que soient leur identité et l’endroit où elles se trouvent ».
Poursuivant il affirme qu’ « aucun gouvernement n’est à l’abri des regards. Nous révélons la vérité. Nous amenons les auteurs d’atteintes aux droits humains à rendre des comptes. Nous avons la vision d’un monde où chacun ·peut se prévaloir ».
« De tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et dans d’autres textes internationaux. Pour concrétiser cette vision, notre mission consiste à effectuer des recherches. Et mener des actions visant à prévenir et faire cesser les atteintes graves à l’ensemble de ces droits ».