Lorsque le 23 Mai 2023, les premiers MW de l’usine de pied de Lom Pangar sont entrés en production, les 7.5 Mw de la première turbine lançait dans le réseau leur premier jus.
C’était un test grandeur nature réussi et annonciateur des lendemains meilleurs. Le 12 Janvier 2024, les autres Mw restants sont entrés en scène ; un total de 30 MW de puissance d’hydro électricité venue des 4 super turbines dernière génération pompant chacune à la perfection ses 7.5 Mw de puissance et transportées par une ligne de transport construite par le français Cegelec sur une distance de 105 kms de 90 kV connectée à la Centrale Thermique de Bertoua gérée par le britannique Aggreko et extensible à 200 km vers Abong-Mbang et Batouri, les chefs-lieux des départements du Haut Nyong et de la Kadey.
Il fine, les villes de Batouri, Minta, Belabo, Bertoua et Abong Mbang devraient être alimentées uniquement à partir de l’électricité de cet usine de pied de Lom Pangar et avec elles, près de 150 villages devraient par ailleurs recevoir de l’électricité en continu. Ce qui n’est pas le cas. Tant les délestages sont devenus légion au point que les populations ont commencé à déchanté. Elles qui croyaient être aux anges avec la mise sur pied de ses infrastructures énergétiques annoncés en grande pompe par le renouveau. Les entreprises ne sont pas en reste. Elles fonctionnent au ralenti, la production n’ayant pas repris de plus belle et les recettes et les bénéfices s’amenuisant au fil des temps.
Financé par un pool financier constitué de la BAD, la Banque Mondiale, l’Agence Française de Développement, la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale et la Banque Européenne d’Investissement, Lom Pangar devrait réguler le débit de la Sanaga pour augmenter à suffisance les productions de Song Loulou, Edéa et autres Memvele et Mekin…Qu’en est-il réellement ?
Blaise Pascal Dassie
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