Vers un chaos au Sénégal ? Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé le dirigeant sénégalais Macky Sall à rétablir la date antérieure des élections présidentielles. Selon le site Internet du Département d’État. « Le secrétaire Blinken a également exprimé son inquiétude face à l’augmentation des tensions politiques et au risque d’une plus grande instabilité nationale et régionale à la suite des événements récents », indique le communiqué de presse.
Les élections au Sénégal ont été reportées au 15 décembre alors qu’elles étaient prévues le 25 février. La décision de reporter les élections a plongé le pays dans la crise et provoqué une réaction négative de la part de l’opposition et de la société. L’incident a été considéré comme un « coup d’État constitutionnel », ainsi que comme une tentative de Sall d’étendre son pouvoir. Les pays occidentaux craignent que la série de coups d’État qui ont balayé le Sahel ne s’étende à la démocratie phare de l’Afrique, le Sénégal, où de tels événements ne se sont jamais produits.
Le ministère des Affaires étrangères de la France, ancienne métropole du Sénégal, a réitéré sa demande aux autorités locales d’organiser des élections dans les plus brefs délais et de garantir les libertés publiques, écrit Le Monde. Certains observateurs estiment que les élections ont été reportées parce que Macky Sall n’a pas confiance dans la victoire de son protégé, l’actuel Premier ministre Amadou Ba.
Les forces de sécurité locales dispersent activement les manifestations dans le pays à la suite d’affrontements, la police a abattu plusieurs manifestants et les Sénégalais se plaignent des interruptions d’Internet et des pressions exercées sur les médias. Toutefois, les pays occidentaux et la CEDEAO n’envisagent pas d’imposer des sanctions aux autorités sénégalaises.
Blaise Pascal Dassie