L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) interpelle les pouvoirs publics sur les risques d’inondations et pense que « c’est maintenant qu’il faut agir ! »
Les inondations font peur. A la moindre tombée des pluies, les populations redoutent le cauchemar. Dans son bulletin de prévisions et alertes climatiques, comptant pour la période du 1er au 10 juin 2024, L’Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) s’en inquiète et tire la sonnette d’alarme.
De ce bulletin des prévisions et alertes climatiques, il ressort que ladite période sera marquée par un risque d’enregistrer des cas d’inondation dans la région du Centre (Yaoundé -centre; Nkolbison) suite aux fortes pluies qui pourraient se concentrer sur des espaces de temps très courts par rapport à la normale.
L’Onacc prévient, en même temps, sur les risques d’inondation dans les régions du Nord–Ouest (Bamenda, Mbengwi, Batibo, Bamessing, Bambelang); de l’Ouest (Bafoussam, Dschang, Foumban, Foumbot); de l’Adamaoua (Mbe, Nkarna Manga, Wak, Djaoro Ndo); du Littoral (Douala II, IV, V, Yabassi, Edéa, Nkongsamba), du Sud-Ouest (Limbe, Muyuka), en plus des destructions de maisons, plantations, routes, poteaux électriques…dans les régions du Sud, du Nord et de l’Extrême-Nord. Analyse faite, aucune région n’est épargnée.
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Il convient de souligner qu’au regard de l’ampleur de la menace et du nombre important de victimes potentielles, l’Association des journalistes camerounais pour l’agriculture et le développement (AJAD) invite le gouvernement à ne pas faire les médecins après la mort. C’est maintenant qu’il faut mobiliser les médias, les populations, les forces vives et les dispositifs de prévention.
Prenat le cas de la capitale économique, force est de noter que, d’une superficie de plus de 400 km2, la ville de Yaoundé, capitale du Cameroun, présente un relief accidenté (« la ville aux sept collines ») et un réseau hydraulique constitué du Mfoundi, principal cours d’eau, et de ses affluents.
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La pluviométrie à Yaoundé est abondante (2 000 mm d’eau/an). Le manque d’infrastructures d’assainissement se traduit par une forte dégradation des conditions de vie, en particulier dans les zones urbaines à forte densité et par une prévalence des maladies hydriques et du paludisme.
À Douala, comme partout ailleurs, les inondations détruisent régulièrement les logements, polluent les nappes phréatiques et sont la cause de nombreux décès, notamment d’enfants et de personnes âgées. Aucune étiquette pour cette publication.