L’arrivée d’une société suisse déjà soupçonnée de vouloir faire main basse sur la production de tabac de 2024, à la base d’une tension dans la Kadey.
La filière tabac dans la Kadey serait-elle sous la menace d’une nouvelle crise ? Au regard de ce qui s’y déroule, il convient de répondre par l’affirmative. A l’origine de cette crise, l’arrivée d’une entité suisse. Ladite entreprise est soupçonnée de vouloir s’accaparer toute la production de cette année 2024. Et comment, En proposant des prix faramineux, nous dit-on.
Le mois dernier en effet, une bagarre entre les encadreurs des tabaculteurs d’une société qui opère à Lala dans l’arrondissement de Kétté aux agents de la société Star Agritech Commodities and Trading à capitaux Suisses basée à Douala a défrayé la chronique.
A en croire une source sur place, « ils sont venus pour séduire nos planteurs en leur proposant des sommes fallacieuses pour acheter leurs tabacs, alors que ce sont des producteurs que nous encadrons depuis plusieurs années. Ceci n’est pas acceptable. C’est la raison pour laquelle ils ont été chassé dans nos zones de productions ».
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L’on se souvient que c’est par arrêté N°0039 du 17 février 2023, que le ministre du Commerce a agréé la société Star Agritech Commodities and Trading ayant comme gérante Gisèle Berthe Désiré Ateba de nationalité camerounaise. Selon l’article 2 de l’agrément susvisé, cette société doit exercer dans le secteur de production agricole conformément à ses statuts et dans le strict respect des lois et règlements en vigueur.
Selon certaines indiscrétions, la société Suisse était jusqu’à un passé récent, l’un des grands clients de la Cameroon Golding Wrapper (Cgw) Sarl, une société de production, de conditionnement et de commercialisation des tabacs de qualité (Cape).
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Seulement, après le décès de Dobil Bakary, promoteur de Cgw Sarl il y a environ trois ans, la société Star Agritech Commodities and Trading s’est proposé d’acheter la Cgw. « Nous avons refusé de vendre notre patrimoine à ce client. Mais par ses manœuvres, il a réussi à faire démissionner trois de nos cadres qui les conduisent aujourd’hui auprès des planteurs que nous encadrons depuis des années », nous informe-t-on. Aucune étiquette pour cette publication.