Dans une interview accordée au journal français « Le Parisien », la fille du président de la République Brenda Biya au cœur d’une polémique confesse par ailleurs son orientation sexuelle.
Voilà une interview qui suscite tant de controverse. On apprend dans cette interview accordée au journal français « Le Parisien », qu’avec son coming out, c’est une relation de huit mois que la fille de Paul Biya décide ainsi de mettre en lumière.
Elle qui soutient mordicus être tombée amoureuse d’une femme pour la première fois à l’âge de 16 ans. D’ailleurs le 5 juillet dernier, Brenda Biya révélait son homosexualité en ligne. « Maintenant, je me sens libre », confessait la fille du président de la République qui souhaite « que mon histoire fasse changer la loi ».
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Brenda Biya a également déclenché un tourbillon en publiant une photo d’elle en train d’embrasser sa copine, Layyons, mannequin brésilien de 25 ans. La légende en anglais entérine le coming-out : « PS : Je suis folle de toi et je veux que le monde le sache. » Or, Brenda est la fille du président camerounais Paul Biya, 91 ans, le plus vieux dirigeant élu en exercice au monde.
Dans le pays qu’il dirige depuis 1982, comme dans vingt-six autres nations d’Afrique, l’homosexualité est illégale, passible de cinq ans de prison. Une vingtaine de personnes sont actuellement incarcérées au Cameroun pour avoir eu des relations avec une personne du même sexe. Brenda Biya est consciente du « message fort » que représente sa prise de parole.
La fille du chef de l’Etat a accepté de se confier pour entre autre expliquer pourquoi c’est important d’en parler aujourd’hui : « Je me sens mieux. Je suis soulagée. J’ai reçu beaucoup de soutien de la part d’organisations camerounaises et occidentales. Des gens m’ont souhaité du courage. Mais j’ai aussi reçu des réactions négatives, homophobes. Il y en a eu de très violentes, que je suis encore en train de digérer. Je me dis que ça va passer, comme tout.
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C’était important d’expliquer pourquoi j’ai publié cette photo. Certains disent que j’ai fait ça pour le buzz mais c’est bien plus que ça. Il y a plein de gens dans la même situation que moi, qui souffrent à cause de ce qu’ils sont. Si je peux leur donner de l’espoir, les aider à se sentir moins seuls, si je peux envoyer de l’amour, j’en suis ravie. Parler, c’est l’opportunité d’envoyer un message encore plus fort », confie-t-elle. Pour elle,
« cette loi existait avant que mon père soit au pouvoir. Je la trouve injuste et j’ai l’espoir que mon histoire la fasse changer. Les mentalités sont en train d’évoluer au Cameroun, notamment chez la jeune génération. Cela prendra certainement du temps mais je pense que les choses peuvent bouger. C’est peut-être trop tôt pour qu’elle disparaisse complètement mais elle pourrait être moins stricte. On pourrait d’abord supprimer la peine de prison », répond-elle. Aucune étiquette pour cette publication.