le gouvernement Camerounais menace des coalitions d’opposition

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Le gouvernement camerounais a enjoint mardi deux coalitions politiques d’opposition de suspendre leurs activités et leur attribue “un caractère illégal”, à 18 mois de la prochaine élection présidentielle.

“+L’Alliance politique pour le changement(APC)+ et +Alliance pour une transition politique au Cameroun (ATP)+ ne sont pas des partis politiques au sens de la loi (…) ces mouvements clandestins ne peuvent mener aucune activité politique sur l’étendue du territoire”, a indiqué Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale dans un communiqué.

“Malgré le caractère illégal de ces mouvements, leurs promoteurs tiennent des réunions, des conférences de presse et des concertations dans l’optique de recruter de nouveaux adhérents”, poursuit le texte.

Edmond Kamguia

 

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“De curieuses menaces” et un “communiqué qui transpire la panique” a réagi l’APC, se disant “prête pour affronter victorieusement les élections” de 2025.

L’APC, que dirige Jean Michel Nintcheu, un ancien député exclu du Social Democratic Front (SDF), parti politique qui compte cinq sièges à l’Assemblée Nationale, est née en décembre à Yaoundé, lors d’un congrès du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), principale force de l’opposition qui a porté le candidat Maurice Kamto à l’élection de 2018.

Après la présidentielle, M. Kamto, arrivé deuxième et dénonçant une réélection frauduleuse du président Paul Biya, a été emprisonné neuf mois sans procès en 2019.

Le MRC n’a pas d’élus à l’Assemblée parce qu’il a boycotté les législatives de 2018.

En 2019 et 2020, près de 700 cadres et militants du MRC ont été arrêtés pendant et après des “marches incontestablement pacifiques” mais “objets de violentes répressions”, ont accusé des experts mandatés par l’ONU en novembre 2022.

Crise anglophone

 

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La plus grande partie ont été libérés après huit mois de détention sans procès mais 47 ont été condamnés à de la prison ferme en 2021 par un tribunal militaire. Quarante-quatre sont encore détenus.

Le pouvoir de Paul Biya, 91 ans, qui dirige sans partage le Cameroun depuis plus de 41 ans, est régulièrement accusé par les ONG internationales de défense des droits humains de réprimer toute opposition.

En juin 2023, Amnesty international a accusé le pouvoir de “violation des droits humains”, notamment en faisant emprisonner “arbitrairement” des opposants, des civils, des journalistes, des responsables de la société civile, et en les faisant juger par des tribunaux militaires en invoquant des actes de terrorisme”.

 

Source: Agence France-Presse

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