La mère du bébé volé en 2011 Vanessa Tchatchoua dans une formation hospitalière à Yaoundé vient d’obtenir, son concours d’entrée au barreau du Cameroun.
Elle l’a fait. Vanessa Tchatchoua, la mère du bébé volé dans un hôpital à Yaoundé en 2011 vient de réussir son entrée très restreint au barreau du Cameroun. Elle a obtenu un Master 2 en droit de l’homme, droit pénal international, droit national humanitaire en 2022 et poursuit ses études. Celle qui dit être heureuse de cette nouvelle car elle va pouvoir porter la voix des sans voix.
Il y a douze ans, le scandale Vanessa Tchatchoua avait scandalisé tout un pays. Quelques heures après sa naissance le 20 août 2011 à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé, le bébé prématuré d’une jeune femme âgée de 17 ans, Vanessa Tchatchou, disparaît de la couveuse de cette formation hospitalière.
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Convaincue de la complicité de l’hôpital dans cette disparition, la jeune femme en fera le siège pendant six mois afin de revendiquer son enfant avant d’y être délogée par des éléments de la brigade de gendarmerie de Ngousso. Les deux plaintes déposées par la famille de Vanessa Tchatchou contre l’établissement sanitaire et son directeur général, Anderson Doh Sama, ne vont pas prospéré.
Des leaders politiques politiques comme Vincent Sosthène Fouda, ancien candidat recalé à l’élection présidentielle d’octobre 2011, Jean-Michel Nintcheu, député du Social Democratic Front (Sdf), Edith Kah Walla, candidate malheureuse du Cameroon People Party (Cpp) à l’élection présidentielle d’octobre 2011 vont monter au créneau. Des manifestations publiques sont alors organisées.
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Des observateurs de la scène politique prennent position en faveur de Vanessa Tchatchou. Des leaders d’opinion comme Célestin Djamen, président de l’association Alternative par ailleurs militant du Sdf ne sera pas en reste L’émotion est vive dans tout le pays. Le mutisme du gouvernement devant la tournure politico-judiciaire de ce drame souleva une vague d’indignations qui alimenta pendant un an la controverse sur les réseaux sociaux numériques.
Douze ans plus tard, cette jeune fille est devenue avocate. Elle a de tout temps soutenu mordicus qu’elle savait où se trouvait son enfant. Aucune étiquette pour cette publication.