L’ancien directeur général de la CRTV Amadou Vamoulké, a été condamné à une peine supplémentaire de 20 ans d’emprisonnement le mercredi 28 août 2024 par le Tribunal criminel spécial (TCS) pour usurpation de fonds publics. Il convient de relever que ce nouveau jugement s’ajoute à une condamnation antérieure de 12 ans rendue en 2022, ce qui équivaut à une peine totale de 32 ans, avons nous appris.
En détention abusive depuis plusieurs années, la santé d’Amadou Vamoulké, figure du journalisme au Cameroun, continue de se dégrader. Le journaliste camerounais malade, est en détention depuis 8 ans ce 29 juillet 2024. Il avait été condamné à douze ans de prison.
Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de son état de santé et exhorte les autorités camerounaises à lui autoriser un accès à des soins médicaux adaptés, à abandonner les charges retenues à son encontre et à le libérer. “J’ai attrapé plusieurs maladies en prison” témoignait Amadou Vamoulké, ancien directeur général de la Radiotélévision publique camerounaise (CRTV). Alors que les Nations Unies, saisies par RSF en 2019, ont estimé que son emprisonnement n’avait aucune base légale, et que sa santé était “préoccupante”, les autorités l’ont condamné, sans fondement, à douze ans de prison ferme en décembre 2022 pour “détournement de fonds publics”.
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Depuis, sa santé continue de se détériorer. “La situation d’Amadou Vamoulké relève d’un acharnement judiciaire particulièrement alarmant. Il est absolument intolérable qu’un journaliste – l’une des grandes figures de la presse camerounaise – avec d’aussi sérieux problèmes de santé soit encore en prison et privé de soins médicaux adaptés. Amadou Vamoulké est en détention sur la base d’accusations sans fondement et sans preuve tangible. RSF s’adresse aux autorités camerounaises et les appelle à libérer le journaliste immédiatement. Sa situation doit être reconsidérée lors de l’audience en appel du 1er août prochain dans la procédure d’habeas corpus initiée par ses avocats », espérait Sadibou Marong,Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.
Âgé de 73 ans, Amadou Vamoulké souffre d’une neuropathie “sévère” attestée par deux neurologues.