Les chefs d’État et de gouvernements de la Cemac sont ce jour dans la capitale du Cameroun, autour du président Paul Biya.
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tient ce lundi 16 décembre 2024 à Yaoundé, convoqué par président camerounais Paul Biya.
Les chefs d’État des six pays membres à savoir : La République centrafricaine (Rca), le Gabon, le Congo, le Tchad, la Guinée Equatoriale et la Cameroun, ou alors leurs représentants sont à Yaoundé depuis dimanche. L’on a vu parmi eux, le président de la transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema accueilli par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Le maréchal-président du Tchad est représenté par son ministre d’État en charge des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin. Le président du Congo-Brazzaville, quant à lui, est représenté par Anatole Collinet Makosso, Premier ministre.
Yaoundé: sommet extraordinaire de la CEMAC sur la situation économique « critique »
C’est donc le palais de l’unité qui a abrité les travaux de cette rencontre extraordinaire. Evoquant les enjeux de ladite rencontre, Paul Biya a fait savoir que : « Ce sommet se tient dans un contexte qui a présidé à la tenue à Yaoundé, le 23 décembre 2016. C’est en principe une inclination, au déclin en raison du niveau d’inflation au-dessus du seuil de convergence, un risque de surendettement, sans exclure une tendance baissière des réserves extérieures, malgré les cours favorables du pétrole », a alors laissé entendre le président Camerounais.
On peut voir plus clairement que les dirigeants de la zone Cemac se sont retrouvés dans la capitale camerounaise pour discuter franchement sur la potentielle crise monétaire qui risque engendrer une mauvaise situation économique de grande ampleur.
Pas de dévaluation en perspective
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Les signaux ne sont donc point au rouge, contrairement à ce qui circule dans les milieux d’affaires. Les autorités financières au Cameroun ont relevé que l’amplification des déséquilibres budgétaires dans certains pays, risque rendre difficile, le décaissement des appuis budgétaires du Fmi au profit du Cameroun, du Congo et même de la Rca.
Une situation qui n’a aucun incident pouvant conduire à la dévaluation du Francs cfa de ladite zone. A Yaoundé on est bien clair : « même si les marchés des titres publics sont quelque peu mis en difficulté par des comportements peu orthodoxes de nature à conduire à une grande crise du système bancaire à moyen terme, la situation économique de la sous-région n’est pas catastrophique », nous fait savoir une expertise financière.
Une orientation est donc attendue à Yaoundé pour relever les défis liés à la conjoncture.