La secte islamiste Boko Haram menace de contaminer les points d’eau dans l’extrême Nord. La mise en garde a été faite par les autorités de la localité le 10 Juillet dernier.
Dans l’Extrême-Nord du Cameroun, le préfet du département du Logone-et-Chari, Fombele Mathias Tayem, a récemment prévenu les autorités de sa localité d’une éventuelle menace de de Boko Haram. D’après la mise en garde du préfet , le groupe terroriste menace de contaminer les points d’eau. Si ce plan machiavélique venait à aboutir , ceci mettrait en danger la vie de milliers de personnes dans la région.
Il demande à cet effet aux sous-préfets de sa zone de commandement, de prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour faire échec à ce « funeste projet qui vise nos populations ».
D’après le préfet, ces renseignements sont fondés sur des « informations correspondantes reçues ». Le département du Logone-et-Chari est le plus étendu des sept départements de la région de l’Extrême-Nord. Il est également l’un des trois départements les plus touchés par la guerre contre Boko Haram, car il partage une frontière avec le Nigeria.
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Cette stratégie cruelle vise à affaiblir davantage des communautés déjà vulnérables, qui dépendent des points d’eau pour leur survie quotidienne. Il est crucial que les résidents locaux restent vigilants et signalent toute activité suspecte à proximité des points d’eau.
La menace d’empoisonnement des points d’eau est une nouvelle preuve que Boko Haram est prêt à recourir à des tactiques horribles pour atteindre ses objectifs violents. La population doit rester unie et coopérer avec les autorités pour contrer cette menace insidieuse et protéger la vie de tous.
Les conséquences d’un empoisonnement des points d’eau
L’accès à l’eau potable est un enjeu vital dans l’Extrême-Nord du Cameroun, une région confrontée à de nombreux défis liés à la disponibilité et à la qualité de cette ressource essentielle. Dans cette zone aride, les populations dépendent fortement des points d’eau pour leurs besoins quotidiens en eau de boisson, d’hygiène et d’irrigation.
Cependant, de nombreuses communautés sont confrontées à des problèmes de pénurie d’eau, en raison de la variabilité des précipitations, de la dégradation des infrastructures et de la surexploitation des ressources.
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La contamination des points d’eau par Boko Haram ne ferait qu’aggraver cette situation précaire. Sans accès à l’eau potable, les populations seraient confrontées à des problèmes de santé, de sécurité alimentaire et de survie. Les conséquences humanitaires et sociales seraient désastreuses, menaçant la stabilité et le développement de toute la région.
C’est pourquoi la protection des points d’eau est une priorité absolue pour les autorités camerounaises. Investir dans l’amélioration de l’accès à l’eau potable, la réhabilitation des infrastructures et la sensibilisation des populations aux bonnes pratiques d’hygiène est essentiel pour renforcer la résilience des communautés face à cette menace. Aucune étiquette pour cette publication.