Alain Foka et Nathalie Yamb deux camerounais qui partagent la même volonté et le même intérêt de capter l’audience panafricaine et souverainiste sur les réseaux sociaux sont en bisbille sur la toile.
Qu’est ce qui n’a pas marché ? C’est la question que nombre se posent au regard de ce tacle de l’activiste Suisse d’origine camerounaise Nathalie Yamb contre l’ancien journaliste de Radio France Internationale (RFI) Alain Foka. Si depuis lors tout le monde s’accordait pour voir en ces deux dignes fils de l’Afrique des combattants unis contre la prédation que les grandes puissances font peser sur le continent depuis des siècles, il faut dire que le chiffon brule entre les deux sur les réseaux sociaux.
Dans ces émissions passionnantes sur sa chaine Youtube, Alain Foka qui cumule des millions de followers n’a jamais eu de cesse de dénoncer l’exploitation de l’Afrique par les puissances néocoloniales avec l’approbation d’hommes politiques africains, « diplômés aux ordres » et « victimes du syndrome de Stockholm » comme l’explique le Magazine Jeune Afrique.
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Ce qui justifierait sans aucun doute les coups d’État en série qui ont frappé l’Afrique de l’Ouest depuis 2020 (Mali, Burkina Faso, Guinée et Niger). Des putschs qui selon l’ex journaliste de RFI ont « mis fin à des régimes gangrénés et pilotés de l’extérieur ». Saluant bravoure de Citant Assimi Goïta, Ibrahim Traoré, Mamadi Doumbouya et Abdourahamane Tiani, ils les considèrent comme des « game changers ».
« Ces officiers sont des game changers, car ils viennent de mettre fin à un modèle qui était arrivé à son terme ». « Ils ont réussi à mettre dehors ceux qui imposaient leurs hommes pendant tant d’années » déclare Alain Foka. Avant d’ajouter que « Ces militaires ont considérablement amélioré la situation sécuritaire ».
Un exploit que ne partage pas Nathalie Yamb. Sous fond de lynchage contre Alain Foka sur les réseaux sociaux l’activiste suisse d’origine camerounaise rappelle à l’ancien journaliste de RFI que le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont soumis à la « guerre » et « à la déstabilisation étrangère ».
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Reprochant ainsi comme l’écrit le journal panafricain à Alain Foka « d’associer à ses louanges initiales le Guinéen Mamadi Doumbouya. Un putschiste que celle qui s’est surnommée la « Dame de Sotchi » ne porte pas dans son cœur ». Pour elle comme l’indique Jeune Afrique « Doumbouya, adoubé par [Alassane] Ouattara, jamais dérangé par Paris et Washington, n’a rien changé du tout, n’a mis dehors aucun intérêt français, européen ou américain », affirme-t-elle.
Et de décrire Alain Foka comme un « businessman sans foi ni loi » et « malhonnête ». « Ce monsieur n’a jamais été dans le combat panafricain ou souverainiste […] et c’est lui qui veut donner des leçons, écrit-elle. […] Le peuple a de la mémoire et elle ne se limite pas aux faits et méfaits de l’ancienne classe politique, mais [s’étend] également à ceux qui, pendant trente-deux ans, ont servi le système de la Françafrique. ».
Que s’est–il réellement passé pour que ces deux en viennent à s’étriper aussi violement sur les réseaux sociaux ? Surtout quand on sait qu’au-delà de leurs divergences idéologiques, Nathalie Yamb et Alain Foka partagent le même intérêt celui de capter l’audience panafricaine et souverainiste sur les réseaux sociaux. Aucune étiquette pour cette publication.