A la suite des affrontements Bamoun-Tikar qui ont eu lieu vendredi dernier, le Sultan Mouhammad-Nabil Mforifoum Mbombo Njoya, roi des Bamoun, et sa majesté El Hadj Gah II Ibrahim ont tour à tour dans des communiqués, convié leurs communautés respectives à restaurer la paix entre eux.
À la suite des violences survenues jeudi dernier entre le peuple Bamoun et le peuple Tikar dans la région de l’Ouest, le Sultan Mouhammad-Nabil Mforifoum Mbombo Njoya Roi des Bamoun, et Sa Majesté El Hadj Gah II Ibrahim ont tous deux appelé leurs communautés respectives à restaurer la paix. C’est dans des communiqués rendus publics le 9 et 10 Aout dernier que les deux monarques se sont exprimés à l’égard de leurs populations.
Par ce biais, les deux dirigeants ont exprimé leur préoccupation face aux affrontements qui ont causé la mort de 3 personnes et ont appelé les membres de leurs communautés à faire preuve de compréhension, de tolérance et d’unité afin de resserrer leurs liens pour la préservation de leurs valeurs ancestrales.
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Cette réaction des autorités traditionnelles fait en effet suite au conflit intercommunautaire qu’il y a eu le 8 Aout dernier entre Bamoun et Tikar dans la ville de Magma, localité située dans le département du Noun à l’ouest Cameroun. La cause de ces violences est que le festival du Ngouon, un événement culturel majeur pour les Bamoun qu’ils s’apprêtent d’ailleurs à célébrer, a été catégoriquement interdite par les Tikar, dans cette localité qu’ils peuplent en majorité.
En réponse, les Bamoun, qui revendiquent le territoire du Noun comme leur territoire depuis longtemps, insistent sur le fait que tous les résidents doivent prêter allégeance à leur dirigeant traditionnel. Malheureusement, ces conflits culturels ont conduit à des actes de violence, entraînant le décès de trois individus selon des témoins locaux et plusieurs blessés. Il est possible que le nombre de victimes augmente, car la situation reste extrêmement tendue.
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Pour rappel, cette situation particulièrement tendue entre les deux communautés ne date pas d’aujourd’hui. Car l’année dernière, un conflit similaire avait éclaté lors d’une visite du roi Bamoun dans cette même localité. Le roi Tikar, pour adresser des mots de bienvenue au roi Bamoun, l’avait appelé « mon fils ».
Ce qui n’a pas été bien accepté par la garde du Sultan Bamoun qui se sont mis à brutaliser le roi Tikar. Les Tikar de leur côté pour venger leur roi qu’ils considèrent avoir été humilié, ont pris d’assaut les rues de la localité en détruisant à leur passage commerces et propriétés appartenant aux Bamouns. Aucune étiquette pour cette publication.