Une base du BIR dans le Bui. Le lieu a été choisi parce que considéré comme l’un des fiefs des groupes séparatistes.
Un poste de commandement de la 312ème Unité légère d’intervention du Bataillon d’intervention rapide (BIR) a été ouvert le 8 mai 2024 dans le département du Bui, au Nord–Ouest. Les autorités militaires ont choisi d’installer les soldats d’élite dans ce coin réputé de dangereux et considéré comme étant le fief des milices séparatistes (amba boys). Et dans un passé récent, l’armée avait déjà mené plusieurs opérations sous le vocable « Opérations Bui Clean ». Une opération qui n’a pas découragé les bandes armées, qui ont plutôt continué de semer la terreur
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Pour rester dans l’histoire, en 2021, le haut commandement militaire s’était montré préoccupé par l’activité des amba-boys, se réclamant de la République imaginaire de l’Ambazonie, dans le même département, avec de nombreuses attaques commises à Kumbo, le chef-lieu dudit département. René Claude Meka, chef d’état-major de l’armée, s’est d’ailleurs rendu, le 8 avril 2021pour une mission de contrôle opérationnel et d’évaluation, dans toute la région du Nord-Ouest.
Plus de 6 000 morts
C’est donc clair, mettre une base du Bataillon d’intervention rapide dans le Bui, vise tout simplement à sécuriser les hommes et les biens dans ce département. Les sources militaires nous font d’ailleurs savoir que le poste de Bir restera aussi longtemps dans cette localité. Une information confirmée par les déclarations du colonel François Pelene : « Le BIR ne va plus partir du Bui », a dit le coordonnateur général qui parle bien de « sécuriser et protéger les populations ». Des déclarations qui ont apporté une grande joie et un gran soulagement chez les autorités administratives qui avaient presque perdu du sommeil. Ce n’est pas un fait banal que de citer le préfet du Bui, Gilbert Sunday Menyong qui a poussé un grand ouf de soulagement : «la base du BIR vient à un moment où les populations de Kumbo et du Bui sont fatiguées des exactions perpétrées par les bandes armées », tout est précis.
Ce conflit armé qui dure depuis 2017 dans les deux régions anglophones du pays, a déjà fait plus de 6 000 morts.
Alphonse Jènè Aucune étiquette pour cette publication.