Des appels à la cessation des hostilités.Ils viennent des leaders anglophones, partisans de l’indépendance surtout qui demandent à tous les acteurs, une ouverture de négociations.
L’une des figures de lutte pour l’indépendance des régions anglophones, Daniel Capo qui reste le coordinateur de la plateforme People Rights Advocacy Plateforme (PRAP), regroupant les partisans de la cause indépendantiste des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a mis les pieds dans l’eau trouble de la contestation, il a annoncé le 4 mai 2024, la fin de son implication dans la lutte armée.
Longtemps bras droit d’Ayaba Cho Lucas et chef adjoint de l’Ambazonia Defence Force (ADF), il a dit mettre fin aux hostilités contre l’Etat du Cameroun en privilégiant la voie de la non-violence dans la revendication de l’autonomisation des régions anglophones. Il a au même moment appelé les combattants dans les brousses à déposer les armes pour laisser place aux négociations avec les autorités de Yaoundé.
Les troupes régulières jamais vaincues
Selon certaines indiscrétions, le revirement de ce commanditaire de plusieurs attaques meurtrières contre les civils et l’armée régulière, est la ténacité des troupes régulières qui n’ont jamais été vaincues. «Les malices n’ont jamais réussi à prendre l’avantage sur le terrain. L’armée camerounaise a gagné plutôt les espace malgré tout», a soutenu l’un de ses proches approché par un confrère de BBC.
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Certains analystes de la scène expliquent d’ailleurs qu’on va vivre de plus en plus ce genre de sortie fracassante à partir du moment où les groupes sécessionnistes sont fragilisés par des divergences d’opinions. Et c’est depuis l’année dernière que Daniel Capo a quitté l’ADF de de monsieur Ayaba Cho Lucas, avec qui il ne partageait plus les points de vue. Il a fini par créer son propre mouvement, le PRAP, sans laisser la lutte armée.
Pour justifier son engagement pour une solution plutôt apaisée, Capo Daniel a vu le capital sympathie à l’international et même des leaders anglophones, qui s’est effondré. Pour lui, «il écouter le peuple qui demande de mettre fin à la guerre», soutient-il. D’où son appel à l’endroit des miliciens à qui, il demande de déposer les armes tout simplement et de suivre la voix de la négociation.
Pour rappel, le conflit au Nord-Ouest et au Sud-Ouest a déclenché en 2016, après les revendications des enseignants et des avocats anglophones. Les violences armées ont éclaté en 2017 suivie de la riposte de l’armée nationale. Les pertes en vies humaines sont, à ce jour, estimées à plus de 6 000 morts. On parle également des milliers de réfugiés et des déplacés internes.
Alphonse Jènè