Au pouvoir depuis des lustres, ils occupent des postes clés au sein de l’appareil étatique et s’y accrochent quand bien même ils n’en auraient plus les capacités physiques.
Certains sont en fonction depuis les années 80 et d’autres un peu plus. Eux ce sont malheureusement ces « papi » qui continuent, en dépit du poids de l’âge et d’une santé permanemment chancelante, de s’accrocher au pouvoir. Outre le président de la République, le président du Sénat, celui de l’assemblée nationale….et le président du conseil économique et social sont les piliers de cette gérontocratie camerounaise.
« Depuis les années 1980, le Cameroun, comme plusieurs nations africaines, semble pris dans une spirale où ceux qui devaient guider et soutenir les jeunes générations sont devenus les principaux obstacles à leur épanouissement. Cette génération de dirigeants âgés, composée aujourd’hui de grands-pères et de grands-mères, maintient un contrôle rigide sur le pouvoir, souvent au détriment du développement social, économique et politique du pays.
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Une telle situation pousse à s’interroger : comment en est-on arrivé là ? Comment une génération, censée être bienveillante et prête à passer le flambeau, en est-elle venue à accaparer le pouvoir et à entraver l’avenir de sa propre progéniture ? » se questionne un article qui examine ce paradoxe en s’appuyant sur des théories académiques et en analysant les répercussions sur la jeunesse camerounaise.
Cet article fait le malheureux constat selon lequel « dans les sociétés africaines traditionnelles, les aînés occupaient une place d’honneur et de respect, car ils étaient considérés comme les gardiens de la sagesse et de la stabilité communautaire. Cependant, la tradition de conseil et de transmission s’est transformée, au Cameroun, en un blocage systématique de la relève. Les dirigeants actuels, au lieu de jouer leur rôle de guides et de mentors, s’accrochent au pouvoir avec une ténacité qui défie les logiques de renouvellement ».
Non sans déplorer le fait que « l’analogie des « grands-parents qui sucent le sang de leur progéniture pour survivre » traduit ce phénomène : l’énergie et les ressources du Cameroun, destinées à la jeunesse et à la modernisation, sont souvent réorientées pour maintenir un système vieux et inefficace en place ».
Et d’indiquer pour le déplorer qu’ « Au Cameroun, ce capital social a été détourné pour servir des intérêts personnels et maintenir des élites vieillissantes aux commandes, coupant ainsi la jeunesse de toute opportunité de changement et d’innovation