Le 7 mai 2025, un vol charter en provenance du Panama a atterri à l’aéroport international de Douala, ayant à son bord 22 ressortissants camerounais. Ils ont été expulsés pour avoir tenté de transiter illégalement vers les États-Unis.
Cette action rentre dans le cadre du durcissement des politiques migratoires en Amérique centrale. A cet effet, les autorités panaméennes ont interpellé les passagers de nationalité camerounaise. Tous détenteurs de passeports camerounais valides. Cette opération, selon plusieurs sources diplomatiques, s’inscrit dans une stratégie régionale. Impulsée par l’administration américaine, visant à contenir les flux migratoires vers le nord.
L’Ambassade du Panama à Brasilia a coordonné l’expulsion via une note verbale officielle, que la représentation diplomatique du Cameroun au Brésil a transmise aux autorités camerounaises. Ces responsables du Panama ont alerté les autorités locales, dont la DGSN et l’aviation civile, pour organiser l’accueil et l’identification des expulsés. La demande d’autorisation d’atterrissage a été validée.
Gestion des migrations africaines
Pour le moment, les autorités n’ont fait aucune communication officielle quant à l’identité exacte des personnes rapatriées. Mais des doutes persistent sur les cas de fraude documentaire et l’origine de certains passeports. Les migrants expulsés feront probablement l’objet de vérifications d’usage par les services compétents à Douala. Les autorités n’ont pas révélé les conditions de détention avant l’expulsion. Toutesfois, cet épisode met en lumière les pressions internationales qui influencent les décisions locales en matière migratoire.
Pour les 22 Camerounais de retour au bercail, l’avenir reste incertain. Et leur expulsion soulève une nouvelle fois la question de la gestion des migrations africaines dans le contexte des politiques sécuritaires mondiales.