Une jeune femme de 23 ans a été atrocement brûlée par son compagnon à Sa’a. Elle a eu la vie sauve grâce à l’intervention du voisinage.
Dans la commune de Sa’a, région du Centre, un drame a récemment bouleversé le quotidien des habitants. Une jeune femme de 23 ans, connue sous le prénom de Mabelle, a été victime d’un acte d’une extrême violence, perpétré par son compagnon. Les faits se sont produits il y a quelques jours. L’homme, visiblement sous l’emprise de l’alcool, accuse sa compagne de lui avoir dérobé son portefeuille. Une querelle éclate entre les deux tourtereaux et le petit ami de Mabelle promet de la bruler si elle ne remet pas son portefeuille. Les minutes d’après, il passe de la parole à l’acte et l’asperge d’essence. Par la suite, il craque un briquet, met le feu et referme la porte derrière elle. Selon les témoins à l’instar de Florent et Aline, la scène s’est déroulée très vite.
Alertée par les cris déchirants de la jeune femme, une voisine qui a suivi la scène force la porte et réussit à l’extraire des flammes. Les voisins se mobilisent et Mabelle est conduite en urgence à l’hôpital du district de la localité. Elle présente de brûlures au second degré, couvrant une large partie de son corps. Selon les médecins, son état reste préoccupant.
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Rattrapé par les forces de l’ordre
D’après les premiers éléments de l’enquête, le compagnon aurait agi sous l’effet de la colère et de l’alcool. Il a pris la fuite après les faits, mais a été rattrapé par les forces de l’ordre. Il devra désormais répondre de ses actes devant la justice.
Cet acte aurait pu alourdir une liste déjà bien longue des cas de féminicides au Cameroun. Malgré les nombreuses voix qui s’élèvent, de nombreuses femmes sont encore victimes de violences conjugales. En avril dernier, Françoise Madeleine Ndzie Ngoulou, veuve de 62 ans, perdait la vie à Yaoundé, tuée par celui qu’elle venait de présenter à ses proches.
Tous ces drames soulignent la vulnérabilité persistante des femmes exposées aux violences conjugales. Face à ces tragédies, les appels se multiplient pour une meilleure protection des victimes. Ainsi qu’un durcissement des sanctions, loin d’une condamnation avec sursis et d’une amende de 53.000 Fcfa comme cela a été le cas pour le bourreau de Diane Yangwo.