Dans plusieurs régions d’Afrique, des habitudes alimentaires favorisent la transmission de l’Helicobacter pylori, une bactérie qui se développe dans l’estomac, un milieu particulièrement acide. Elle est responsable d’une infection chronique de l’estomac. et pouvant conduire au cancer de l’estomac. Jean Paul Pougala attire l’attention de tous.
L’autobiographe Jean-Paul Pougala, dans sa leçon d’éducation scientifique destinée aux enfants des écoles primaires, met en lumière un problème. Lequel est souvent ignoré, mais pourtant crucial. Il s’agit de la propagation de l’Helicobacter pylori. Une bactérie, responsable de nombreuses affections gastriques et qui est particulièrement répandue dans nos communautés où l’hygiène et l’accès à l’eau potable restent des défis majeurs.
En se référant à l’Oms, Paul Pougala, fait savoir que la bactérie se propage à travers nos pratiques culturelles. Comme « le partage des repas. C’est le cas du Sénégal. Où on croit par erreur que c’est une bonne chose que tout le monde mette la main dans le plateau pour prendre sa portion de riz ». Or, « c’est un moment de propagation de la bactérie« .
Le cas du Taro à l’Ouest Cameroun
« Le cas du Taro à l’Ouest et, Nord-Ouest Cameroun est emblématique sur l’une des méthodes de transmission de la bactérie. Et cela se passe à plusieurs niveaux. Dans un pays, le Cameroun où l’eau potable est un problème, il serait déconseillé de manger toute nourriture faite avec de l’eau. Surtout une eau qui ne soit pas passée au préalable sur du feu.
Or l’eau pour la sauce du taro, ne passe pas sur du feu. Puisque la suite demande que la main y soit plongée, pour mélanger les différents ingrédients. Et là, arrive le deuxième problème.
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Le degré de saponification du sel gemme. C’est un sol de roche ou halite utilisé pour lessiver tout le gras que porte la saleté. Celle accumulée sur la main de la personne qui effectue les mélanges entre l’huile de palme et l’eau froide.
Et comme par définition, cette saleté, dans un environnement où il n’existe pas de toilettes modernes. Encore moins d’eau potable pour se laver les mains après les toilettes. Ainsi, il est susceptible de porter les matières fécales (les excréments), ou il est certain d’y retrouver notre bactérie ».
Il ne suffit pas de condamner les pratiques culturelles
Paul Pougala, ajoute qu’il ne suffit pas de condamner les pratiques culturelles. Mais plutôt de les comprendre et de les adapter pour réduire leur impact sur la santé. Il insiste sur le fait que changer ne signifie pas abandonner nos traditions. Mais plutôt les moderniser pour qu’elles ne deviennent pas des vecteurs de maladies.
L’éducation joue un rôle clé dans cette transformation. Sensibiliser les populations aux risques liés à certaines habitudes, comme le partage d’ustensiles. La consommation d’eau non traitée, est essentielle pour freiner la transmission de la bactérie. De plus, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, à l’hygiène doit devenir une priorité pour les gouvernements et les acteurs locaux.
La lutte contre Helicobacter pylori ne doit pas se limiter à des campagnes ponctuelles. Mais elle doit s’inscrire dans une stratégie globale de santé publique. Ainsi, Jean-Paul Pougala appelle à une mobilisation collective, impliquant autorités, leaders communautaires et citoyens, pour instaurer des changements durables.